Le groupe islamophobe d’ultradroite AFO ciblait les imams et des musulmans

France

Le Parquet national antiterroriste a demandé le renvoi de seize membres d’Action des forces opérationnelles (AFO) devant le tribunal correctionnel pour « association de malfaiteurs terroriste ». Parmi ces douze hommes et trois femmes, plusieurs anciens militaires et un diplomate.
Ils avaient peur du « Grand remplacement » et de la « guerre civile » à venir en cas de nouvel attentat djihadiste, alors ils ont décidé de prendre les devants en projetant de tuer des imams salafistes, d’empoisonner de la nourriture halal ou encore de jeter des explosifs au hasard dans les véhicules de familles musulmanes.
Dans son réquisitoire définitif, révélé par l’Agence France-Presse et auquel Le Monde a eu accès, le Parquet national antiterroriste a demandé, le 30 mai, la requalification et le renvoi devant le tribunal correctionnel – et non pas les assises, comme envisagé dans un premier temps – de quinze personnes (douze hommes et trois femmes) membres présumés du groupe d’ultradroite Action des forces opérationnelles (AFO) pour « association de malfaiteurs terroriste ». Un seizième individu est poursuivi uniquement pour des infractions à la législation sur les armes. En nombre de personnes incriminées, le dossier AFO est le dossier d’ultradroite le plus important jusqu’aujourd’hui présenté devant la justice. A l’origine d’AFO, il y a Volontaires pour la France (VPF), une association tout ce qu’il y a de plus officielle, fondée sous l’égide du général Antoine Martinez et de l’homme politique Yvan Blot, ancien eurodéputé du Front national, pour « combattre l’islamisation du pays et la confiscation du pouvoir populaire » à la suite des attentats de 2015n