La Russie et l’Afrique contre la domination par l’Occident

La diplomatie russe a fait savoir que la Russie et l’Afrique sont intéressées par la construction d’infrastructures qui ne seront pas contrôlées par l’Occident. Selon elle, les parties envisagent de poursuivre l’affaiblissement du dollar américain «en tant que moyen quasi monopolistique de règlement mutuel et monnaie de réserve».
La Russie et les pays africains travaillent sur la création d’infrastructures échappant au contrôle de l’Occident, a déclaré ce 26 juillet la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères lors d’un briefing organisé dans le cadre du prochain sommet Russie-Afrique.
Selon Maria Zakharova, ils souhaitent aussi intensifier ce processus conjoint.
«Nous sommes intéressés par l’intensification du travail conjoint avec les pays [africains, ndlr] partageant les mêmes idées sur les questions de la création d’infrastructures échappant au contrôle de l’Occident dans divers domaines, de la mise en place de mécanismes d’interaction économique et de la résolution de tâches communes spécifiques en matière de développement», a-t-elle noté. L’affaiblissement du dollar
D’après Mme Zakharova, les parties concernées estiment aussi qu’il est nécessaire d’affaiblir le dollar américain «en tant que moyen pratiquement monopolistique de règlement mutuel et monnaie de réserve». Selon elle, il faut le faire pour une raison simple : «parce que le dollar américain est utilisé par les États-Unis comme un outil non seulement dans la lutte pour les avantages concurrentiels, mais aussi comme un moyen de réaliser leur agression».
De plus, la diplomatie russe s’est dite convaincue que «l’Afrique peut devenir l’un des centres d’un monde polycentrique».
«Elle en a toutes les possibilités: les États africains sont de plus en plus confiants dans leurs politiques souveraines et démontrent leurs capacités à résoudre des problèmes de manière indépendante, y compris en utilisant des mécanismes panafricains et des associations d’intégration régionale», a souligné Mme Zakharova.