La Russie et l’Afrique défient l’Occident

Partenariat russo-africain

Le deuxième Sommet Russie-Afrique se tient à l’Expoforum de Saint-Pétersbourg, les 27 et 28 juillet, et un forum économique et humanitaire est organisé en parallèle. La devise est «Pour la paix, la sécurité et le développement». Les événements sont organisés par la Fondation Roscongress. TASS est le partenaire médiatique du sommet et du forum, et organise également le deuxième forum des médias Russie-Afrique.
Une rencontre décriée, pour cause d’intérêts, par nombre de pays occidentaux, dont les Etats Unis.
Ce qui n’altère pas la réussite de la renontre.
Le président russe, M. Vladimir Poutine, a affirmé, jeudi à Saint-Pétersbourg, lors des travaux du deuxième Sommet Russie-Afrique et de son Forum économique et humanitaire, que cet événement donnera une nouvelle impulsion au partenariat entre les deux parties et permettra de lancer des projets dans de vastes domaines, dont l’énergie, l’investissement, l’agroalimentaire, la santé et l’enseignement. Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie d’ouverture officielle du Sommet Russie-Afrique, auquel participe le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, en tant que représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le président russe a précisé que l’ordre du jour de ce sommet permettra d’approfondir la coopération russo-africaine, ajoutant que le Forum économique et humanitaire «permettra d’examiner de nouveaux projets entre les deux parties dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture de la logistique et du transport».
Evoquant le rôle de la Russie dans l’approvisionnement mondial en produits agricoles, notamment en direction de l’Afrique, le Président Poutine a affirmé que son pays comptait approvisionner certains pays africains en céréales à titre gracieux les prochains mois.
De son côté, le président des Iles Comores et président en exercice de l’Union africaine (UA), M. Azali Assoumani, a affirmé dans son allocution que le continent a le droit de participer activement à la prise de décisions internationales, et que l’UA ait un siège au Conseil de sécurité, exprimant son souhait que «la Russie appuie cette idée». M. Assoumani a ajouté que les pays du G20 doivent associer l’Afrique à leur action, relevant que «l’élargissement de la présence africaine au sein du G20 est désormais primordial». Abordant les travaux du Sommet russo-africain et de son Forum économique et humanitaire, il a précisé que l’évènement intervient à un moment «décisif» pour l’Afrique et pour le monde, mettant en relief l’attachement de l’Afrique au développement de sa coopération avec la Russie, notamment les domaines de l’industrie, de la numérisation, de la santé et de l’éducation.
Le président en exercice de l’UA a ajouté que la démarche de l’Afrique dans le monde d’aujourd’hui repose sur l’établissement de partenariats fructueux et équilibrés avec tous les pays du monde, saluant les relations historiques entre l’Afrique et la Russie, note l’APS.
Pour sa part, la présidente de la Nouvelle banque de développement (NBD) des Brics, Mme Dilma Roussef a estimé que le Sommet «constitue une nouvelle plateforme pour l’émergence d’un monde multipolaire et plus juste», évoquant une série de défis et crises auxquels le monde fait face actuellement.
La rencontre est une réussite, notent de nombreux observateurs.
Abdelkader T.