Un ex-greffier de justice ouvre le feu sur un juge d’instruction

Mostaganem

 

Un juge d’instruction exerçant au niveau du tribunal de Mostaganem s’est fait tirer dessus à bout portant par un individu alors qu’il se trouvait dans son bureau. Atteint au ventre par l’arme à feu, la victime a été évacuée aux services des urgences dans un état grave. L’auteur de cet acte a été également blessé à la tête par la même arme au moment ou un fonctionnaire du tribunal et un gendarme ont tenté de le désarmer.

En effet, l’individu (Lakhdar D.) qui a ouvert le feu sur le magistrat instructeur n’est autre qu’un ex-greffier de justice. Ce dernier a été relevé de ses fonctions il y a presque quatre années pour avoir commis de nombreuses fautes graves dans l’exercice de ses fonctions entre autres, usurpation de fonction et abus d’autorité fonctionnelle. Ce dernier est poursuivi en justice pour répondre devant les juges pour les faits qu’ils auraient été reprochés et qui lui ont coûté son limogeage. Selon un communiqué rendu public par le procureur général de la Cour de Mostaganem, le mis en cause s’est rendu le 30 juillet au Parquet où il a répondu à une convocation le concernant relative à l’enquête diligentée à son encontre par le tribunal de justice de Mostaganem. Toujours et selon les mêmes informations, l’auteur de cette tentative d’assassinat était dans le bureau du juge d’instruction vers 15h où une information judiciaire à été ouverte à son encontre. L’ex-greffier a sorti une arme cachée dans ses vêtements et a ouvert le feu sur le magistrat le couchant au bas du ventre, a indiqué le communiqué du procureur général. La victime ne s’attendait guère à la réaction de la personne qui était entrain de l’entendre sur procès-verbal dans l’affaire judiciaire dont elle fait l’objet.

Le juge d’instruction a été opéré au niveau de l’hôpital où il a été évacué. L’état de santé de la victime était stable jusqu’à hier 31 Juillet 2023, a ajouté le même communiqué. La question qui devrait être posée est la suivante : Comment cet ex-greffier a-t-il pu se procurer cette arme et comment a-t-il pu l’introduire au niveau du tribunal ? Nous n’apprenons rien à personne lorsque nous disons que dans les institutions publiques telles que les Cours et les tribunaux, des policiers ou des gendarmes sont toujours en faction. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons tenté à plusieurs reprises de joindre le procureur général ou le procureur adjoint chargé de la communication mais en vain. La Cour de Mostaganem était injoignable depuis presque 48h. Il est évident qu’il faudrait prendre avec beaucoup de prudence les informations relatives à ce drame et ce jusqu’à la fin de l’enquête.
Moncef Redha