La validité réduite à un mois

Licences d’importation

Le ministre du Commerce et de la porpotion des exportations, Tayeb Zitouni, a révélé, ce dimanche, à Alger, que certains opérateurs n’exploitaient que conjoncturellement les licences d’importation dont ils disposaient, ne l’utilisant qu’en période de pénurie, à des fins de spéculation..Annonçant, à l’occasion, la mise en place d’une nouvelle mesure concernant les licences d’importation. « Certains opérateurs disposent de licences d’importation mais ne l’exploitent que durant la saison estivale pour créer la spéculation », a-t-il indiqué.
Intervenant à l’occasion d’une rencontre avec des opérateurs économiques, spécialisés dans les articles scolaires, le ministre du Commerce a fait savoir que la validité de ces licences sera revue et réduite.
« J’ai ordonné la limitation de la durée de validité de ces licences à un seul mois pour éliminer le phénomène de la spéculation » a précisé Tayeb zitouni.
Faisant observer que son département ministériel lancera des enquêtes même si les licences obtenues y ont été utilisées.
Evoquant la production nationale en articles scolaires, Tayeb Zitouni a fait remarquer que celle-ci couvre moins de 10% des besoins du marché. Faisant observer que 88,6 millions de dollars ont été alloués pour l’importation de ces produits en prévision de la prochaine rentrée scolaire. « 73 dossiers d’importations ont été traités sur la plate-forme dédiée d’une valeur de 32 millions de dollars », a-t-il indiqué encore. Sachant que, a-t-il enchainé, 20 à 30% des besoins sont disponibles en stock, reliquat des années précédentes. Des mesures, a poursuivi le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, seront prises afin d’encourager cette filière. Ceci, a-t-il dit, d’autant que le potentiel en termes de sa croissance économique est important avec onze millions d’élèves, dont 450.000 nouveaux inscrits chaque année, en plus de 1,7 million d’étudiants universitaires. « On travaille pour la mise en place dans la prochaine loi de Finance d’avantages pour les opérateurs économiques qui veulent investir dans ce créneau », a-t-il assuré. Appelant, au passage, à accroître la proportion de la production locale d’articles scolaires, compte tenu des importantes facilités offertes par l’État pour investir dans le secteur. Des collaborations avec l’Agence nationale de l’investissement, a observé Tayeb Zitouni, seront mises en place pour créer des opportunités d’investissement dans ce domaine.
« Il est essentiel d’accompagner les initiatives visant à augmenter la production locale et à la diversifier par les acteurs économiques, en profitant des ressources fournies par l’État aux producteurs.
Le ministère du Commerce travaillera également sur la mise à jour du cadre juridique régissant l’industrie des fournitures scolaires et la numérisation de tous les services techniques et administratifs qui lui sont liés », a-t-il dit encore.
Faisant remarquer qu’il existe 65 importateurs, Tayeb Zitouni a souligné la nécessité de réduire ce nombre. Mais pas, a-t-il fait savoir, au détriment de la disponibilité du produit sur le marché . « Il est question, surtout, d’écarter les saisonniers, ceux qui importent des produits selon les périodes, passant de l’article scolaire à la banane », a-t-il précisé. Rappelant que les importations de l’année passée en articles scolaires, en prévision de la rentrée 2022, avaient été évaluées à 52 millions de dollars.
« Le budget dégagé pour la prochaine rentrée rentrée scolaire est fixé à 88,6 millions de dollars et pourrait être revu à la hausse, si le besoin l’exige », a-t-il fait savoir.
Rabah Mokhtari