La croissance hors hydrocarbures en hausse de 4 %

Alors que le secteur des hydrocarbures a enregistré une croissance de 1,4% au premier trimestre

Au premier trimestre 2023, la croissance hors hydrocarbures, révèlent les Comptes Nationaux Trimestriels (CNT), publiés par l’Office national des statistiques (ONS), a été plus remarquable, atteignant 4,0% par rapport aux trois premiers mois de l’année 2022. Soutenue, note l’ONS, principalement par les activités industrielles, le Bâtiment-Travaux Publics et Hydraulique (BTPH), le commerce et les Hôtels Cafés Restaurants, qui ont connu des taux d’accroissement élevés de 6,1%, 4,7%, 6,0% et 7,9% respectivement.

La croissance économique globale, note l’ONS dans les Comptes nationaux Trimestriels, est de 3, 0 % par rapport à la même période l’année précédente. « En valeur courante, le PIB du 1er trimestre 2023 a connu une hausse de 9,1% contre 24,9% une année auparavant. Ainsi, la hausse du niveau général des prix au 1er trimestre 2023 a été de 5,9% au lieu de 21,9 % durant la même période de l’année précédente », poursuit la même source. Faisant remarquer que le secteur des hydrocarbures a enregistré une croissance de 1,4% au premier trimestre 2023, marquant une nette amélioration par rapport à la baisse de 2,3% enregistrée au premier trimestre 2022.
Le secteur agricole, a poursuivi la même source, a enregistré à la période indiquée, une croissance de 2,2%, en baisse par rapport à la croissance de 5,0% enregistrée au même trimestre de l’année précédente. En revanche, observe l’ONS, l’industrie a connu un véritable rebond avec une croissance en volume de 6,1%, contre 4,2% l’année précédente. « Le volume de la valeur ajoutée du BTPH a progressé de 4,9% au premier trimestre de l’année 2023, contre 2,9% pendant la même période de l’année précédente. Cependant, le secteur des services et travaux publics pétroliers a connu une décélération de son rythme de croissance, passant de 6,3% à 1,9% », relève la même source.
Pour ce qui est des importations de biens et services, a ajouté la même source, celles-ci ont augmenté de 8,3% au premier trimestre 2023, contre une baisse de 5,7% enregistrée au même trimestre de l’année précédente. « Cette augmentation est principalement due à la hausse du volume des importations de marchandises (5,8%) et des importations de services (26,3%)», fait savoir l’ONS dans les Comptes Nationaux Trimestriels (CNT). Faisant remarquer que la demande intérieure a également connu une forte augmentation, progressant en volume de 5,8% au premier trimestre 2023, contre 0,9% au même trimestre de l’année précédente. « La consommation finale des ménages a augmenté de 2,1%, tandis que la formation brute du capital fixe (FBCF) a affiché une forte hausse de 5,2% », note encore la même source.
S’agissant des exportations de biens et services, celles-ci, a encore indiqué la même source, ont enregistré une légère hausse de 0,3% au premier trimestre 2023, marquant une différence par rapport à l’augmentation de 2,2% au premier trimestre 2022. « Cette augmentation est principalement due à la hausse des exportations des hydrocarbures, tandis que les exportations des autres biens ont connu une baisse de 7,5% », relève encore l’ONS.
Fin juin dernier, la Banque mondiale a indiqué que l’activité hors-hydrocarbures devrait être le principal moteur de croissance en 2023. « Le secteur hors-hydrocarbures devrait soutenir la croissance en 2023, contrastant avec la stabilité de la production des hydrocarbures » note l’institution financière dans son rapport de suivi de la situation économique en Algérie.
Dans le scénario de base, lit-on dans la partie « Perspectives et risques » dudit rapport, la croissance du PIB atteindrait 1,8% en 2023, résultant de la croissance de l’activité hors-hydrocarbures (+2,2%) et de la stabilité du PIB des hydrocarbures (+0,6%). Soulignant que le secteur agricole ralentirait, la faible pluviométrie ayant généré des retards importants dans le développement des cultures en début d’année, particulièrement dans les principales régions agricoles du pays.
Dans l’hypothèse d’un retour d’un niveau moyen de pluviométrie et de production agricole en 2024, d’une part, et de la remontée des quotas de l’OPEP sous l’effet de la reprise de l’activité mondiale, d’autre part, estime l’instituition financière dans son rapport, la croissance du PIB s’accélérerait en 2024, pour atteindre 2,6% . « La hausse des exportations et la croissance modérée des importations permettraient de contrebalancer le ralentissement de la croissance de la consommation et de l’investissement ».

Manel Z.

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