Le Nigeria sort de la course sans rougir

Coupe du monde féminine

Les championnes d’Europe (Angleterre), réduites à 10 joueuses à la 87e minute, ont réussi à s’imposer ce lundi matin à Brisbane en Australie, devant 50 000 spectateurs, alors que le match s’était terminé sur un score de 0-0 à l’issue de la prolongation, même si les Nigérianes ont eu les meilleures occasions.

Un duel suivi par
toute l’Afrique
Des regrets éternels pour le Nigeria ? Certainement pas, l’Afrique entière a suivi le duel et a longuement applaudi ses représentantes, avant, pendant et après son élimination. «Cette victoire est pour moi, en tout cas gâchée par le geste de la joueuse anglaise Michelle Alozie qui a marché volontairement sur le dos de la joueuse nigériane qui était à terre, pire encore, elle ne s’est même pas excusée, le carton rouge ne règle rien. Pour moi, c’est une victoire sans goût… gâchée. Savez-vous qu’à Niamey, on peut voir des Nigériennes pratiquer le football, elles sont même plus de 650 licenciées, déjà en 2019 à travers tout le pays», déclare un international sur une radio étrangère.

Héroïques étaient les Africaines
Alors qu’elles ont tout pour être la première sélection africaine de l’histoire à franchir un tour à élimination directe à la Coupe du monde féminine, les Super Falcons ont fini par s’incliner, sans rougir aux tirs au but contre l’Angleterre (0-0, 2-4 tab), championne d’Europe en titre.

Le penalty volé
Sous pression, les joueuses de Randy Waldrum se voyaient sanctionnées d’un penalty dans la foulée pour une poussette litigieuse d’Ajibade dans la surface, avant que l’arbitre hondurienne Melissa Borjas ne revienne sur sa décision après consultation de la VAR (33e). Le Nigeria avait eu chaud et répondait du tac au tac par Christy Ucheibe, qui voyait la capitaine anglaise Millie Bright repousser sa frappe, puis par Rasheedat Ajibade dont le tir contré filait en corner (36e).

Les Anglaises étaient hors champ
Au retour des vestiaires, le cuir se baladait d’un camp à l’autre, les duels s’intensifiaient au milieu du terrain. Dans le dernier quart d’heure de jeu, Nnadozie gratifiait le public d’un double arrêt, sur une tête puissante de Daly, puis sur une tentative de Russo, consécutivement à un corner (76e). Les Super Falcons terminaient la rencontre en supériorité numérique, après le carton rouge de Lauren James, coupable après vérification de la VAR, d’avoir marché volontairement sur une joueuse nigériane (86e). La pression s’accentue dans la surface anglaise, mais en vain.

L’épreuve qui fait trembler
Obligé de passer par l’épreuve des tirs aux buts, le Nigeria s’incline finalement (4-2) après les tentatives manquées de Desire Oparanozie et de Michelle Alozie sur leurs deux premiers tirs. Les Super Falcons peuvent nourrir des regrets. L’Angleterre affrontera la Colombie ou la Jamaïque samedi pour une place en demi-finale.

Les réactions des coachs
Randy Waldrum (sélectionneur du Nigeria) : «Pour venir ici et jouer comme ils l’ont fait ce soir, j’ai pensé que nous étions tout aussi bons (que l’Angleterre)», a-t-il déclaré. «Nous avons eu toutes les occasions de faire un résultat et malheureusement nous ne l’avons pas fait». Et d’ajouter «il est évident que nous n’avons pas exécuté nos pénalités et quand on en arrive là, c’est le match de tout le monde… Nous avons eu les meilleures occasions, nous avons touché la barre transversale deux fois dans le jeu réglementaire. Nous avons eu les meilleures occasions, nous avons touché deux fois la barre transversale dans le jeu réglementaire. Nous avons été un peu malchanceux de ne pas obtenir quelque chose. Mais il faut rendre hommage à l’Angleterre, c’est une grande équipe. Elles avaient les moyens de renverser toutes les équipes. Cependant, les Nigérianes ont montré au cours de cette Coupe du monde qu’elles avaient les moyens de défier n’importe qui. Elles ont surpris le pays hôte, l’Australie, lors de la phase de groupe, en profitant de leur vitesse de transition pour s’imposer 3-2. Et elles ont utilisé la même tactique contre l’Angleterre, dont l’arrière-garde a été régulièrement exposée à l’attaque nigériane. Nous n’avons pas eu de chance, mais nous avons gagné une forte image, elle est aussi importante que la qualification, nous avons énormément appris comme toutes les équipes, qu’il ne faudrait surtout pas perdre espoir, chaque match gagné ou perdu est une victoire, parce que dans tout cela il y a l’aspect formation».
Sarina Wiegman (sélectionneuse de l’Angleterre) : «Les Nigérianes sont très bien organisées, très rapides, très physiques et c’est exactement ce que nous avons vu», a déclaré Wiegman à propos du Nigeria. «Mais nous nous en sommes sortis et je suis très heureux. La première chose est que nous sommes restées soudées en tant qu’équipe», a-t-elle ajouté. «C’était un match très dur, puis nous avons eu un carton rouge, mais nous sommes allées jusqu’en prolongation et nous avons gagné aux tirs au but. «Je suis très fière de l’équipe, qui a continué à aller de l’avant. «Cela en dit long sur cette équipe. Aucun match n’a été facile et nous savions avant ce match qu’il ne serait pas facile». Les Nigérianes ont montré au cours de cette Coupe du monde qu’elles avaient les moyens de défier n’importe qui. Elles ont surpris le pays hôte, l’Australie, lors de la phase de groupe, en profitant de leur vitesse de transition pour s’imposer 3-2. Et elles ont utilisé la même tactique contre l’Angleterre, dont l’arrière-garde a été régulièrement exposée à l’attaque nigériane».

Synthèse de H. Hichem