La forêt apprend aux hommes à toujours aimer les arbres

Nature

Du point de vue écologique, les arbres assurent l’équilibre climatique nécessaire à la vie des êtres humains, animaux et végétaux. C’est par les arbres que la nature retrouve l’humidité et le climat indispensables à l’épanouissement de la nature. Vivre entre les arbres de la forêt ou sous un toit de verdure lorsque les feuillages s’entrecroisent, c’est vivre dans la fraicheur vivifiante, surtout en cette période des grandes chaleurs qui vous indisposent et vous la preuve qu’il n’y a point de remède contre la canicule, contrairement au froid.

Protégeons nos forêts qui nous purifient l’air que nous respirons en le débarrassant du gaz carbonique, ne laissant que l’oxygène indispensable à la vie de tous les êtres qui respirent pour vivre normalement. Une des raisons qui nous pousse à nous mobiliser pour la protection de la forêt, c’est la préservation des espèces d’animaux sauvages qui peuplent les espaces boisés, et qui assurent l’équilibre écologique et l’avenir de la nature. Cette faune est composée essentiellement de carnivores qui se nourrissent essentiellement des autres animaux sauvages herbivores ; ces animaux sont dans leur milieu naturel depuis la nuit des temps ; ceci comme les arbres qui ont poussé sur leur terre et c’est la loi de la nature. En hauteur, c’est le cèdre qui est majoritaire, il pousse naturellement dans son milieu montagneux avec le micocoulier, puis le chêne, le frêne et le peuplier, qui poussent par milliers et qui se disputent l’espace avec les nombreux arbrisseaux qui bouchent même les issues, la forêt est envahissante et quand on y entre, on se perd. Il y a aussi le sous bois avec ses variétés d’ortie, de champignons dont la plupart sont vénéneux et de toutes sortes de plantes. C’est la nature vivante dans toute sa splendeur, avec les couleurs très nuancées par les variétés de fleurs sauvages qui montrent bien qu’il y a de la vie intense que l’on peut comparer aux innombrables oiseaux qui aiment les cimes des arbres pour faire entendre leurs cris éprouvant leur joie de vivre loin de tous les prédateurs.

La forêt, des origines à nos jours
Jadis, mis à part les milieux désertiques, il n’y avait pas une parcelle de la planète terre sans couverture végétale, chaque partie de la surface sphérique avait une variété de végétaux qui poussaient avec exubérance parce que la composition de la terre convenait très bien aux espèces végétales, et compte tenu de la bonne pluviométrie, l’ensemble des arbres constituant la forêt était gorgé d’eau. L a végétation se développait de jour en jour, la forêt était impénétrable en favorisant la prolifération de la jungle constituée d’animaux sauvages de toutes sortes : panthères, tigres, lions, crocodiles, serpents et des bêtes sauvages qui leur servaient de proie. Ainsi allait la forêt avec ses habitants qui se mangeaient entre eux, mais qui arrivaient à se régénérer pour se maintenir au même niveau. Du temps où la forêt amazonienne était intacte, elle occupait une immense superficie du Brésil, et on l’appelait le poumon du monde tant elle emmagasinait toute l’humidité qui pouvait assurer une bonne pluviométrie et alimenter en oxygène une grande partie de la planète. L’immense forêt amazonienne servait aussi d’abris à des populations d’origine indienne, leurs lointains ancêtres, sont venus s’installer là, il y a de cela des millénaires, elles ont toujours vécu en autosuffisance, mais à l’état primitif, elles ont gardé le mode de vie de leurs lointains ascendants. La flore et la faune était à peu près totalement conservées, toutes les espèces végétales et animales étaient présentes. Mais avec l’urbanisation et l’ouverture des autoroutes, les superficies forestières se sont rétrécies. On a assisté à une déforestation organisée pas seulement au Brésil, mais partout dans le monde ; elle a été progressive puis accélérée et aux conséquences graves : disparition d’un grand nombre d’espèces animales et végétales et plus tard, on a assisté à un déséquilibre climatique qui s’est traduit par une montée de la chaleur, partout dans le monde, à une baisse grave de la pluviométrie et une montée des eaux de mers et des océans. Si on prenait l’exemple de chez nous, en comparant maintenant à il y a seulement 60 ans en arrière où les saisons étaient nettement différentes. En il y avait les premières pluies au début de l’automne, il pleuvait en octobre, en novembre et en décembre, il y avait un froid glacial accompagnée de pluie et de neige, jusqu’en mars, c’était l’hiver avec les mêmes caractéristiques. Puis c’est la température printanière à partir de la fin mars jusqu’en juin mais avec parfois de fortes pluies fréquentes qui favorisaient les productions céréalières et fruitières, le printemps s’installait avec ses températures douces. L’été arrive discrètement avec ses journées chaudes, mais sans excès et la saison passe sans faire souffrir comme les étés de notre temps. Et avec la lutte contre la déforestation est née une nouvelle science, l’écologie qui étudie les relations des êtres vivants avec leur environnement. Ce mot est une création d’un biologiste allemand et l’écologie qui est une de la biologie, n’a pris de l’importance qu’en ces temps de déséquilibre climatique qui annonce de mauvaises perspectives d’avenir avec le mouvement de transformation de la planète préjudiciable à la vie des êtres vivants. Depuis quelques décennies, des spécialistes dans ce domaine ont pris la dégradation de l’environnement, la pollution, le déséquilibre climatique à bras le corps sous l’appellation d’écologistes qui, partout où ils existent, assurent la défense des milieux naturels.

Aimer les arbres pour leur utilité et le bien de tous
Aimer les arbres, c’est aimer la nature dans toute sa diversité, c’est aimer les êtres vivants sans distinction, c’est aimer la vie. Œuvrer pour la protection des arbres, c’est reconnaitre les bienfaits de la nature. On aime les arbres pour les immenses services rendus par le passé à nos ancêtres qui ont eu recours aux peupliers, chênes et frênes pour façonner des poutres aux toits des maisons, des portes et fenêtres, des ustensiles de cuisine et meubles traditionnels essentiels à la vie. Il ne faut oublier que les arbres ont servi de protection contre le soleil. Qui ne s’est pas mis à l’ombre d’un arbre pour attendre quelqu’un, pour travailler, pour se reposer après une longue marche ou pour marcher. Ibn Khaldûn disait qu’il lui arrivait d’aller d’une extrémité du Maghreb à l’autre en suivant l’ombre des arbres. Ce grand philosophe, historien de grande envergure et père de la sociologie, voulait dire qu’il y avait beaucoup d’arbres de son temps et que leurs cimes se touchaient au point de faire des ombres immenses. Et dans les pays africains, il y avait toujours un vieux sage respecté par tout le monde pour ses connaissances sur l’histoire, la philosophie, la médecine et la cuisine traditionnelles dont il était le digne représentant, on l’appelait le griot qui se mettait toujours à l’ombre d’un arbre, de préférence le plus grand des arbres pour avoir le plus d’ombre possible à un public nombreux qui venait l’écouter parler. La tradition africaine voulait que le griot ou quelquefois la griotte vienne s’asseoir sous un arbre pour transmettre à tout le monde son savoir sur la culture et la sagesse populaires. Ceci montre à quel point l’arbre était béni et qu’il symbolisait la grandeur. Imaginez un paysage sans arbres, il est vraiment triste et offre un décor peu attrayant et ressemble à une nature morte. Les arbres d’espèces variées apportent beaucoup de charme et un sentiment de sécurité, surtout dans un espace habité. Et le charme des arbres est dans la diversité. Il y a deux grandes catégories d’arbres, ceux qui sont à feuilles caduques, qui renouvellent leurs feuilles chaque année, c’est le cas de la plupart des arbres fruitiers à l’exception des agrumes, et les arbres à feuilles persistantes à l’exemple des agrumes dont on vient de parler, du chêne, et de l’olivier. Parmi les arbres qui font la beauté du paysage, il y a d’abord les arbres fruitiers lorsqu’ils sont en fleurs et les fleurs n’apparaissent pas au même moment et n’ont les mêmes teintes. Il y a d’abord les amandiers reconnaissables à leurs fleurs blanches qui parfument, les autres font éclater leurs bourgeons qui éclateront pour donner naissance à de petites fleurs en multicolore, c’est la loi de la nature qui veut que chaque espèce d’arbre fasse apparaitre des fleurs originales pour faire un bel ensemble floral qui intensifie leur valeur lumineuse et qui annonce une bonne récolte de fruits, à la faveur d’un bon arrosage. Pour tous ces bienfaits, on ne peut pas ne pas aimer les arbres. N’oublions pas de rappeler qu’on peut calculer l’âge d’un arbre lorsqu’il est coupé à une certaine hauteur en comptant le nombre de cernes composant le tronc en partant du centre, le cerne est un cercle représente une année et on a découvert des arbres qui ont dépassé un siècle comme le frêne en grand nombre chez nous, voire des millénaires parmi les chênes et les oliviers.
Boumediene ABED