Niger : les rebelles nigériens envisagent d’accuser le Président Bazoum de haute trahison

Le conseil militaire formé par les rebelles a l’intention de porter des accusations de haute trahison contre le Président déchu du Niger, Mohamed Bazoum. C’est ce qu’a fait savoir la chaîne Al Jazeera.
«Nous avons rassemblé des preuves qui nous permettent de poursuivre le Président déchu et ses associés pour haute trahison et atteinte à la sécurité de l’État», est-il indiqué dans un communiqué, relayé par la chaîne.
Des militaires nigériens se sont rebellés fin juillet et ont annoncé la destitution de Mohamed Bazoum. Ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani, qui a dirigé la garde présidentielle, et formé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Les dirigeants de la Cedeao, dont fait partie le Niger, ont exigé que les rebelles libèrent le Président avant le 7 août, menaçant de recourir à la force en cas de refus.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a tenu, lundi, une réunion pour discuter de «l’évolution de la situation au Niger et des efforts pour y remédier», a indiqué l’organisation continentale dans un communiqué.
La réunion du Conseil de paix et de sécurité, organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’UA, se déroule à son siège, à Addis-Abeba, a précisé la même source.
Pour rappel, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé vendredi dernier, sa «préoccupation» quant aux conditions de détention du Président nigérien Mohamed Bazoum.
«Un tel traitement d’un président démocratiquement élu à travers un processus électoral régulier est inadmissible», a dénoncé Moussa Faki Mahamat, en appelant «l’ensemble de la communauté internationale à rassembler concrètement tous ses efforts pour sauver la vie et l’intégrité morale et physique du Président Mohamed Bazoum.
Le président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, est retenu depuis fin juillet par des membres de sa garde. Plusieurs pays et organisations internationales ont appelé au rétablissement de l’autorité constitutionnelle dans le pays.n