Convocation des ambassadeurs suédois et danois au sujet des profanations répétées du Saint Coran

Iran

La Suède et le Danemark ont connu une série d’autodafés du Coran au cours des derniers mois.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué, dimanche, les représentants de la Suède et du Danemark à Téhéran, au sujet de la profanation du Coran dans ces deux pays, ont indiqué les médias d’Etat.
Le directeur du département des droits de l’Homme au sein du ministère a condamné la «persistance des actes éhontés et odieux» d’atteintes au livre saint musulman dans les deux pays européens, a rapporté l’agence de presse d’État IRNA.
Le responsable a fait référence à la récente déclaration du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, selon laquelle «soutenir les criminels et les profanateurs du Saint Coran est une forme de guerre contre le monde islamique».
Il a ajouté que la liberté d’expression s’accompagnait de «certains devoirs et responsabilités», invitant les ambassadeurs à «respecter les obligations internationales fondées sur les articles 19 et 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques».
La Suède et le Danemark ont connu ces derniers mois une série d’autodafés du Coran perpétrés par des extrémistes de droite sous la protection des autorités, ce qui a suscité des réactions hostiles dans le monde musulman. Dans le cas le plus récent, Salwan Momika, activiste hostile à l’islam en Suède, a organisé un nouvel autodafé du Coran devant l’ambassade d’Iran à Stockholm.
L’Iran avait également convoqué les représentants des deux pays européens à la mi-juillet.
L’ambassadeur du Danemark a été convoqué le 22 juillet, un jour après qu’un manifestant d’extrême droite a mis le feu à un exemplaire du Coran devant l’ambassade d’Irak à Copenhague.
Il a de nouveau été convoqué le 7 août après la répétition d’un incident d’autodafé de Coran dans le pays scandinave.
Le chargé d’affaires suédois a également été convoqué le 21 juillet, lorsque le porte-parole du ministère, Nasser Kanaani, a déclaré que Stockholm était «pleinement responsable des conséquences de la provocation à l’égard des musulmans» en autorisant la profanation de leur livre saint.
Début juillet, l’Iran a annoncé sa décision de ne pas nommer de nouvel ambassadeur en Suède, après la fin de la mission de son prédécesseur, en raison de la profanation du Saint Coran dans la capitale suédoise.
Dans un tweet, le ministre des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, avait alors déclaré que la «procédure d’envoi du nouvel ambassadeur» en Suède avait été interrompue «en raison de la décision du gouvernement (suédois) de délivrer une autorisation de profaner le Saint Coran».

Anadolu