Les Algériens Slimane Moula et Djamel Sedjati visent la médaille d’or du 800 m

Championnats du monde d’athlétisme 2023

Ils sont deux. Deux Algériens à rendre heureux leur pays, l’Algérie, et le monde arabe. Personne n’avait cru en eux. Cette réalisation, cette qualification avait mis beaucoup de temps à s’afficher.

Au moment où les autres nations glanent des médailles, les Algériens n’apparaissaient pas, il fallait donc tout simplement attendre qu’ils surgissent sur les couloirs de la course du 800 m pour comprendre qu’il fallait tout simplement être patients, même si les commentateurs des chaînes de télés ne prêtaient pas trop attention aux Fennecs algériens. La finale, ils y seront, et toute la Nation priera pour que deux médailles illuminent les couleurs algériennes. Hier, tout le monde était au poste. Une nouvelle étape, celle des médailles, s’était ouverte à nos deux représentants de 24 ans. Comme en 2022, à Eugène où ils disputaient la finale du 800 m des Mondiaux d’athlétisme. Aux États-Unis, Sedjati avait remporté la médaille d’argent alors que Moula avait pris la cinquième place.

C’est comme en 2022
«C’est l’histoire qui se répète, comme en 2022», écrivait un confrère, du journal Olympique. L’Algérien Slimane Moula en remportant sa demi-finale espérait s’offrir une finale mondiale. Il n’est pas le seul, le vice-champion du monde en titre Djamel Sedjati, l’athlète des Bleus, même si durant la course voulait le déséquilibrer, mais avec la rage qui l’animait, il a résisté, accéléré son rythme pour arriver à concrétiser son ambition.

«Dieu merci, je suis en finale !»
Le journal Olympique raconte : «Le spécialiste Slimane Moula a passé toute la course dans les positions de tête et n’a pas lâché malgré le retour rapide du Botswanais Tshepiso Masalela (deuxième en 1 mn 44 s 14) et du Britannique Ben Pattinson (troisième en 1 mn 44 s 23). La dernière ligne droite était difficile mais le champion d’Afrique 2022 a résisté tout du long pour s’imposer. De son côté, Sedjati a assuré sa qualification en s’intercalant derrière le Canadien Marco Arop, médaillé de bronze en 2022, vainqueur de sa demie en 1 mn 44 s 2. Exténué à l’issue de la course, le natif de Tiaret dans le nord-ouest de l’Algérie s’est écroulé à genou sur le tartan avant de relever la tête avec le sourire, satisfait du travail accompli. Dieu merci, je suis en finale ! », a déclaré Sedjati au micro d’Olympics.com. «Je suis tellement heureux, c’était une belle course. J’espère que samedi, je rendrai l’Algérie et le monde arabe heureux.»

Ces Championnats,
une source de vie sportive
Les Championnats du monde d’athlétisme 2023 de l’Union des athlètes du monde, continuent de faire vibrer toute la planète. Quelle est la Nation qui ne souhaiterait pas abriter de pareilles compétitions, et qui oserait ignorer ses effets tant sur le plan culturel, économique que social.
Elles sont toutes là-bas en Hongrie, à Budapest, les noms font vibrer le pays d’accueil, ces stars sont venues de partout, elles se battent sportivement pour faire tomber des records, vivre dans des nuages d’ambitions positives, tout cela à l’ombre des couleurs de leurs pays.

Faith Chepngetich Kipyegon,
une Kenyane s’impose
Spécialiste des courses de fond et de demi-fond. Double championne olympique du 1500 mètres, en 2016, à Rio et en 2021 à Tokyo, et triple championne du monde de cette distance, en 2017 à Londres, en 2022 à Eugène et en 2023 à Budapest, soit trois records en 2023 dont un 5000 m lors du meeting de Paris en 14’ 5’’20. Lors de ce Championnat, l’Africaine Faith est au départ de la finale du 1500 m. Ce mardi 22 août, ils étaient nombreux à semer autour d’elle des doutes pour donner plus de chance à la Néerlandaise Sifan Hassan dans le but de chatouiller les talons de la Kényane. Il n’en a rien été. Elle s’est contentée du bronze devant l’Africaine qui confirme qu’elle est la meilleure coureuse africaine du monde en ce moment. Il faut noter qu’elle avait, en juin 2018, mis sa carrière entre parenthèses pour donner naissance à sa fille Alyn, puis revenir au sommet.

Fabrice Zango (Burkina Faso) : «Je courais après l’histoire, et j’ai réussi»
Après l’or aux Mondiaux-2017 et 2022, l’argent en 2015 et 2019, deux titres olympiques en 2016 et 2021, la championne a encore enrichi sa collection. Une évidence après s’être emparée cette année des records du monde du 1500 m (3’49 »11 à Florence le 2 juin), du 5000 m (14’05 »20 à Paris le 9 juin) et du mile (environ 1616 m, 4’07 »64 à Monaco le 21 juillet). Champion du monde de triple saut : «Il n’y a pas eu de raccourci pour moi» le Burkina Faso, Hugues Fabrice Zango, s’est fait un nom parmi les grandes stars. Au triple saut, il à décroché la médaille d’or. Au premier essai, il a atteint 17,37 m, au second il a réussi le 17,64, qui lui a permis de décrocher l’or sur les rives du Danube où il a décroché le titre de champion du monde du triple saut.» Un collègue à lui dira «quand vous avez un élève qui, pendant toute sa scolarité, a été premier de sa classe, venu du Burkina Faso avec ses propres économies, il est passé d’un climat à 35 degrés tous les jours à 5 degrés pour s’entraîner… vous comprenez qu’un jour, il va se passer quelque chose. Et ce jour est enfin arrivé.»

Synthèse de H. Hichem
nCanal + Sport 360 : Paris-SG – Lens à 20h
nFrance 2 : Championnats du monde d’athlétisme à 20h