Faire confiance aux entraîneurs nationaux

Football algérien

,Il y a des moments où il fait bon d’apprendre que les dirigeants des clubs de football algériens ouvrent les portes aux entraineurs algériens. Pour l’instant c’est le récepteur qui accuse ces belles infos, comprendre par là, le supporter.

Ia mission n’est pas chose aisée, ‘’il faudra que cette année puisse être différente de la précédente et c’est aux entraineur d’apporter leur pierre que le football se hisse à un niveau supérieure, ce qui va se répercuter au niveau des supporters qui auront à apprécier le changememt’’, estime l’international Mustapha Kouici.

Il ne s’agit pas de chance mais de compétence
Pour cet ex-international, il va falloir travailler plus pour que les stades fassent barrière à la violence, à travers une sensibilisation et mobilisation des joueurs autour des valeurs sportives, cette nouvelle saison 2023-2024, devra être une saison de référence. Sur les 12 coachs locaux, quatre sont des entraîneurs étrangers. Cette nouvelle feuille de route se différencie, nettement, des précédentes saisons ou le nombre de coachs étrangers était supérieur, ce qui avait suscité des réactions de la part non seulement des médias et des supporters, mais aussi de nombreux observateurs, qui ne cessaient de tirer la sonnette d’alarme sur le nombre de licenciements a peine la saison ait démarré et ce pour laisser place a des étrangers dont certains n’ont pas fait mieux que les nationaux.

Les entraîneurs étrangers connaissent-ils le championnat national ?
La saison 2022/2023, prise a titre comparatif, par un confrère rappelle, que 7 coachs étrangers sur les 18 qui composent la Ligue 1 algérienne de football professionnel ont débuté la saison. Ils sont 4 clubs à préférer des entraîneurs étrangers aux Algériens. Toutefois, il serait intéressant de s’interroger sur ces choix, au moment où des techniciens étrangers font références aux entraineurs algériens dans leurs diverses déclarations.  »Chasser » un Algérien au bout de deux à trois matchs pour mauvais résultats , apporter un jugement de valeur pour justifier son limogeage relève d’un exploit. «Deux Tunisiens et deux Européens (français et belge). Treize des responsables des clubs algériens ont donc choisi que leur club soit dirigé par des entraîneurs algériens».
Les entraîneurs veulent travailler dans un meilleur climat
L’USM AlgerA, la JS Kabylie, le CS Constantine, l’ES Ben Aknoun, le NC Magra, la JS Saoura, l’ES Sétif, l’ASO Chlef, le Paradou AC, autant de clubs qui préfèrent faire confiance aux nationaux qu’à des étrangers. Peut-être aussi que «Les dirigeants sont moins frileux avec les entraîneurs étrangers» dont la plupart ne connaissent rien du championnat algérien.
Dont une interview accordée à notre confrère «Le Soir d’Algérie» en juillet 2014, feu Aberrahmane Mahdaoui déclarait à propos des entraîneurs : «Moi je dis qu’avec l’état d’esprit qui règne en Algérie envers les techniciens nationaux qui sont sous estimés, il est normal que l’étranger réussisse. Mais si on faisait plus confiance à l’entraîneur algérien, cela marcherait aussi et les exemples sont là pour le prouver. Quels exemples ? Il y a deux entraîneurs algériens qui ont remporté le championnat d’Afrique de l’Ouest avec le Kenya pour ne citer que cet exemple. Si, l’entraîneur algérien peut l’être dans son pays mais à condition de ne pas le mépriser et de lui faire confiance. Moi, je dis que nous avons des compétences et si on continue de les ignorer pour en ramener d’ailleurs, à ce moment-là, c’est l’Algérie qui est perdante».

«Le produit local joue une carte importante»
En octobre 2010, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua disait lors d’une conférence de presse «Nous continuons à faire confiance aux cadres locaux et des voix s’élèvent ici et là pour remettre en cause ce choix à travers de fausses informations. Le produit local joue une carte importante à travers la personne de Abdelhak Benchikha. Si cette option échoue, ce sont les techniciens locaux qui seront perdants» Ces propos, très significatifs, des intentions du président vis-à-vis de la question du maintien ou non de Abdelhak Benchikha signifient que la piste de l’entraîneur étranger n’est pas à l’ordre du jour». Sur ce chapitre, il tonne.

Le bilan est en fin de saison
«Des équipes préfèrent faire confiance aux entraîneurs étrangers», estime un confrère qui citera l’USM Khenchela qui a engagé le Tunisien Mourad El Okbi alors que le MC Oran a préféré son compatriote Moez Bouakkaz qui a déjà drivé les Hamraoua avant qu’il ne soit sitôt remercié. Le MC Alger a aussi préféré garder son coach français, Patrice Beaumelle alors que le CR Belouizdad, champion d’Algérie, a engagé le Belge Sven Vandenbroeck, a-t-il ajouté, à juste titre. Par ailleurs, il y a lieu de noter que 6 clubs ont gardé leur coach pour une deuxième année consécutive et il s’agit de Bougherara (CSC), Beaumelle, justement avec le MCA, Bouzidi avec la JSK, Leknaoui pour le Paradou, Bencheikha pour l’USMA et Bouacida avec l’ES Ben Aknoun.
H. Hichem