La marche de l’homme est le symbole de la sagesse

Tirer des leçons utiles pour tous

Tout homme, quelle que soit sa condition est une source de leçons à retenir pour les autres hommes. S’il s’agit d’une personne peu recommandable, on se pose des questions pour savoir comment il a pu en arriver là, par quel cheminement il est arrivé à devenir un individu infréquentable.

Si, au contraire nous avons affaire à quelqu’un d’une propreté morale et d’un niveau de connaissances exemplaires, nous ne pouvons que nous en inspirer pour être sur la voix de la sagesse. Et l’idée de sagesse renvoie à un ensemble de qualités acquises au fil du temps : respect d’autrui, sens du devoir et des responsabilités, niveau de compréhension de tous ceux qui souffrent, esprit de compassion et altruisme. Ainsi pour devenir un vrai sage, il faut avoir vécu des situations difficiles et avoir eu la capacité de les surmonter sans l’aide de personne. Il y a des individus qui sont sages dès la naissance, Dieu les a pourvus de capacités intellectuelles et morales qui leur ont permis d’assimiler l’ensemble des connaissances qu’on leur a enseignées et de comprendre la vie dans tous ses hauts et ses bas.
La sagesse est quelque chose d’inné chez eux. Il y a une autre catégorie qui ne sont pas nés sages, mais qui le deviennent à force d’affronter les difficultés de la vie qui lui a appris qu’elle est faite de différences et que pour bien vivre, il faut connaitre les gens qui nous entourent, les uns sont sournois alors qu’ils donnent une bonne impression d’eux-mêmes, les autres passent sans jamais dire bonjour, contrairement à la majorité, et parmi eux il y en a qui se rendent très gentils alors qu’ils sont faux et qu’il faut apprendre à se méfier de tout le monde. Alors on comprend que la vie n’est pas aussi facile qu’on l’a pensé et qu’on s’assagit lorsqu’on a subi des coups et qu’on a vécu des expériences malheureuses.

Ce que signifie «avoir la sagesse»
Avoir la sagesse, c’est avoir eu en direct le vécu d’un ensemble d’individus rencontrés au fil des années et en avoir tiré des leçons qui, à la longue, vont constituer un bagage de connaissances utiles pour soi et les autres. Les individus qu’on a rencontrés ont eu un impact bon ou mauvais sur nous par les discussions qu’on a eues avec eux ou par les relations de travail qui influent sur notre comportement au fil des jours, et il en est de même des individus de toutes catégories avec lesquels on a eu des discussions enrichissantes ou abrutissantes. Il appartient à chacun de se tenir en équilibre pour ne pas sombrer dans la médiocrité, d’avoir le sens des responsabilités pour ne fréquenter que les gens sensés et savoir détecter les bons et les mauvais, dans la masse et tirer le maximum de profits de toutes les catégories sociales, compte tenu du fait que la vie est une lutte perpétuelle. Et dans ce combat de tous les jours, il faut se garder d’être vigilant pour se maintenir constamment sur la voie de la sagesse. La sagesse ne se construit pas sur le néant, mais sur la vie de toutes les passions humaines.
Dans la vie au quotidien, chacun a ses préoccupations, ses émotions, ses inquiétudes qui peuvent dominer la raison, d’où la différence de comportement qui anime chacun et donne parfois l’apparence d’individus anormaux. Et l’ensemble des traits de caractère nous inspire au quotidien en nous donnant des leçons sur les problèmes de la vie, les motivations qui justifient l’ardeur de chacun dans son domaine d’activité ou la stagnation pour de multiple raisons.
L’analyse des propos des gens que nous rencontrons nous donnent parfois à réfléchir sur la différence de leur capacité langagière qui est tout à fait normal, compte tenu de notre différence sur le plan de la pensée, le raisonnement, l’imagination, la mémorisation et ce sont des différences naturelle que nous apportons à la naissance, mais qui peuvent se développer par le travail que l’on exerce, les échanges que l’on peut avoir au quotidien et qui peuvent être d’un grand profit surtout sur le plan professionnel. Et, au fur et à mesure que nous observont, nous nous enrichissons sur les particularités que peuvent avoir les gens, leurs réactions face à des situations, parfois leurs difficultés à dire ce qu’ils ressentent intérieurement et nous finissons par mieux comprendre leurs colères, leurs silences et leurs rancunes, manières tout à fait naturelle de réagir. Nous finissons par comprendre que le niveau de langue est important et qu’il est déterminant pour la communication entre individus et là-dessus ceux qui maîtrisent la langue, arrivent mieux à se maîtriser et à prôner le calme pour toute relation humaine fructueuse, contrairement à ceux qui font preuve de brutalité dès qu’on les accule à devoir parler pour mieux s’expliquer.

Quelques exemples de comportements qui influent sur la conduite des individus
En réalité, ceux qui souhaitent faire du mal pour le plaisir de voir souffrir les gens qu’ils détestent, parce qu’ils les sous estiment, ils leur veulent du mal parce qu’ils ont réussi leur vie et par une sorte de jalousie maladive, ils auraient voulu les voir souffrir que de les voir parmi les meilleurs. C’est ainsi que pense un vieux et grossier commerçant qui arrivant de quelque part a lâché ces paroles qui dénote toute sa méchanceté et sa médiocrité : «Je souhaite être au volant d’un camion pour écraser x». Ce x est le nom d’un pauvre bougre qui a toujours été malheureux, mais qui a fini par connaitre le vrai bonheur parce qu’il a des enfants qui ont fait des études brillantes et ont reconstruit une belle maison. La moralité qu’on peut tirer de cette anecdote est claire comme l’eau de roche, et elle se résume ainsi : quand les uns réussissent merveilleusement, les autres sont jaloux à en mourir. La jalousie est un phénomène naturel qui a toujours existé chez la plupart de tous, particulièrement les femmes. Ces histoires sont tirées du vécu collectif comme celle qui va suivre et qui parle de famille qui en donnant leur fille en mariage pensent avoir le droit de considérer leur gendre comme leur fils, et le nouveau couple vit avec ses beaux parents au point de faire oublier au mari de leur fille ses propres parents, voire même de les renier. Ils font faire à leur gendre des tâches qui relèvent de l’esclavage et ne cessent de lui demander de vendre sa part d’héritage des biens paternels pour pouvoir vendre et acheter une maison qui suffisent à la grande famille. Et s’il refuse de faire ce qu’on lui a commandé ou s’il demande le divorce avec leur fille, et aussitôt le beau père et belle mère, et leurs enfants s’accordent pour le tabasser et vandaliser l’appartement que ses parents lui ont trouvé pour fonder un foyer. Cet appartement, ils l’ont rendu inhabitable, on lui a cassé de belles poignées en porcelaine et les fils qui soutiennent les lampes ont été coupés au niveau du plafond pour qu’il ne puisse pas remettre la lumière électrique. On a vandalisé et volé tout ce qu’il y avait comme biens mobiliers, en ne lui laissant que les murs. Ces histoires, nous les tenons d’un vieux sage qui les a racontées à tous ceux qui veulent faire leur vie de couple et qui ne connaissent rien de la méchanceté des gens. Et cette méchanceté est telle que l’on apprend à se méfier même de ses propres vêtements. Une fois, un homme âgé et apparemment respectable a marié son fils et comme de coutume, il invite tous ses proches et un ensemble d’amis de la famille. Il va chez le plus gentil des marchands de légumes et fruits, il lui commande la quantité nécessaire de fruits et légumes dont il allait avoir besoin pour la fête, une assez grosse somme, en lui jurant qu’il le paierait dès la fin des cérémonies.
Le commerçant très patient attendit un mois puis deux, puis trois, il s’est dit que la dette est bien mentionnée sur son carnet et ne douta jamais de la bonne foi de son client, un jour il le vit venir et l’appela pour lui rappeler la grosse dette, l’individu lui répondit tout de go : mais de quelle dette veux-tu me parler ? Moi, je n’ai rien acheté chez toi et je ne te dois rien, maintenant si tu veux me pousser, il y a le tribunal.
Le marchand n’ayant aucune preuve mis à part le nom de l’individu et la somme due avec la date mentionnés, mais le tribunal demanderait une reconnaissance de dette signée par l’acheteur. Mais, dans une agglomération où les gens se connaissent, on n’ose pas demander une reconnaissance à quelqu’un qui lui a même juré de le payer dans les quelques jours qui suivront la fête. Jamais personne n’aurait imaginé que cette personne âgée allait faire pareil coup à ce jeune commerçant. De ces histoires qui font partie du vécu collectif, on peut en raconter des centaines dont les acteurs sont bons ou mauvais, mais si cela peut servir à quelque chose puisqu’on sait que la vie est une école qui nous donne l’occasion de rencontrer des individus dont les différents comportements nous donnent des leçons qui à la longue vont constituer la sagesse.
Boumediene Abed