Le chef de la diplomatie italienne soutient le projet algérien de règlement

Niger

Rome se félicite de l’initiative algérienne en faveur d’un règlement de paix de la crise au Niger qui prévoit une période de transition de six mois, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, à son arrivée à la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Tolède (Espagne). «L’Algérie a fait une bonne proposition pour un règlement diplomatique [au Niger]», a-t-il indiqué, ajoutant que toute décision devait prendre en compte l’opinion de toutes les parties concernées. «Une solution militaire serait une catastrophe», a-t-il affirmé. Toujours d’après Antonio Tajani, «un problème similaire est observé au Gabon. […] Notre approche est dirigée contre une nouvelle colonisation, nous devons parler aux Africains comme à des amis et regarder [les évènements] à travers le prisme africain et non européen». Le ministre algérien des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, a dévoilé le 29 août un plan visant à régler la crise au Niger par des moyens politiques. Il a ainsi proposé d’établir une période de transition de six mois sous la tutelle d’une «autorité civile dirigée par une personnalité consensuelle». Selon lui, cette période permettra d’élaborer des accords politiques «avec la participation et l’approbation de toutes les parties au Niger sans exclusion». Ahmed Attaf a également proposé de tenir une conférence internationale sur le développement, la garantie de la stabilité et de la sécurité dans le Sahel. Des militaires nigériens se sont rebellés fin juillet et ont annoncé la destitution de Mohamed Bazoum. Ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani, qui a dirigé la garde présidentielle, et formé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Les dirigeants de la Cédéao ont décrété des sanctions contre les rebelles et ont exigé la libération de Mohamed Bazoum, menaçant d’avoir recours à la force.n