Agir sur tous les fronts

Rentrée sociale

Les pouvoirs publics ont eu raison d’inclure la prévention contre les risques parmi les mesures à appliquer pour assurer une bonne rentrée sociale. Anticipant sur la météo de l’automne, le climat ambiant propice à la rentrée a commencé à s’installer, hier, avec les pluies parfois orageuses, accompagnées en certains endroits de chutes de grêle et de rafales de vent sous orages.Il a été annoncé par un bulletin météorologique spécial (BMS) émis par l’Office national de météorologie pour hier samedi et dimanche sur plusieurs wilayas de l’Ouest et du Centre du pays. L’instruction du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, adressée dernièrement aux walis, est tombée au bon moment pour rappeler à tous les concernés ce qu’il faut faire faire face aux risques des intempéries, notamment les fortes précipitations dépassant les normales saisonnières. L’expérience des années passées, sans remonter à la catastrophe de Bab El Oued en novembre 2001, a montré que les inondations et les crues peuvent causer des pertes en vies humaines et des dégâts aux biens et aux infrastructures. Les services techniques des communes sont les premiers à se mobiliser dans ce sens, mais la population aussi doit remplir sa part. Pour cela elle doit être sensibilisée et c’est l’objectif du travail de communication de proximité sur lequel misent les pouvoirs publics. L’instruction ministérielle a détaillé les différentes actions préventives devant être prises par les APC (Assemblées populaires communales) et les services techniques compétents, déjà mises en œuvre début août, dont notamment l’identification des points noirs des déchets pour leur élimination immédiate et des insuffisances dans les réseaux d’évacuation des eaux pluviales en mettant en place un plan pour y remédier. Concernant les déchets, un rapide tour dans les quartiers de la capitale suffit à constater que l’on est loin du compte, les déchets restent amoncelés longtemps. Les fuites d’eau potable sur le réseau de la SEAAL tardent à être réparées (des jours et des jours, voire des semaines), pourtant elles sont bien visibles à l’œil nu et choquantes pour des citoyens soumis à une rationalisation de la distribution de l’eau, pour cause, officiellement, de rareté de la ressource. Les services techniques sont appelés également, à intensifier les opérations de nettoyage des canalisations et des égouts. Il y a lieu d’accélérer la réalisation de toutes les infrastructures de protection des zones d’habitation contre les inondations, et de contrôler la qualité de l’eau des puits individuels et collectifs et des sources, avec traitement périodique et protection de ces eaux contre toutes formes de pollution et contre la propagation des maladies à transmission hydrique. La préparation de la rentrée a consisté aussi, sur la base des grands axes de la politique nationale de prévention des catastrophes majeures, à agir au niveau local pour mettre en place des mécanismes d’alerte précoce et le recensement précis de l’ensemble des ressources humaines impliquées dans la gestion et le suivi des conséquences des changements météorologiques, outre l’inventaire des moyens matériels nécessaires et la mise à jour continue des plans au niveau des wilayas et des APC pour l’organisation des secours. Il y a également les risques domestiques liés à l’utilisation du gaz. A Annaba, hier matin, l’explosion due à une fuite de gaz au quatrième étage d’un immeuble résidentiel R+5 à El Bouni, a fait, selon bilan préliminaire donné par la Protection civile, 12 blessés. Pour rappel au début du mois dernier, dans la commune de Maâouia (nord-est de Sétif), 8 personnes d’une même famille sont décédées par asphyxie alors qu’elles procédaient au nettoyage d’un puits profond de 15 mètres. Les victimes ont succombé à des émanations de gaz toxiques provenant d’une pompe à moteur thermique, fonctionnant à l’essence, placée au fond du puits situé dans la cour de la maison familiale. Enfin, les risques d’intoxication alimentaires ne sont pas à négliger. Il y a à peine une semaine, le ministère de la Santé réitérait dans un communiqué, la nécessité du respect des gestes élémentaires de prévention contre les toxi-infections alimentaires. Il a relevé que la dégradation de l’hygiène publique et la détérioration de l’hygiène au niveau des établissements à caractère alimentaire constituent des facteurs à hauts risques de survenue de ces intoxications.
Lakhdar A.
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