« La stabilité et la sécurité nationale requièrent plus que jamais le raffermissement du lien national »

Youcef Aouchiche, Premier secrétaire national du FFS :

Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS) a estimé, avant-hier samedi à Alger, que la stabilité et la sécurité nationale requièrent plus que jamais le raffermissement du lien national et la mise à contribution effective de l’ensemble de nos élites, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. « Les partis politiques ont un rôle essentiel à jouer dans le renforcement de la stabilité du pays en permettant la mobilisation et la sensibilisation sur les grands enjeux stratégiques à travers l’élévation du niveau de conscience politique de nos concitoyens », a-t-il indiqué.
Intervenant lors d’une conférence de presse, le Premier secrétaire national du plus vieux parti de l’opposition a considéré que la neutralisation de tous les canaux d’expression politique risque de creuser un fossé entre le peuple et ses dirigeants et renforcer les capacités de nuisance des extrémismes de tout bord. « Marginaliser les partis ou chercher à leur substituer une hypothétique « société civile », c’est encourager le désengagement politique de nos concitoyens et rendre notre société perméable à toutes les formes de manipulation, a observé Youcef Aouchiche.
Evoquant le dernier sommet des BRICS de Johannesburg en Afrique du Sud, le Premier secrétaire national du FFS a estimé que la décision prise par les autorités du pays de rejoindre ce bloc des Nations émergentes est conforme à ses orientations historiques stratégiques. « La montée en puissance des pays émergents autour notamment du groupe des BRICS a provoqué une brèche dans le système unipolaire en ouvrant la voie à une réforme des institutions internationales et à l’avènement d’un nouvel ordre mondial plus équitables, plus démocratiques et plus justes », a-t-il dit.
L’Algérie, nation pionnière du non-alignement, a fait remarquer Youcef Aouchiche, possède en effet toute la légitimité pour prendre toute sa part dans la construction de ce nouvel ordre international multipolaire. Affirmant que si le sommet des BRICS de Johannesburg n’a pas donné une suite positive à la demande d’intégration de notre pays, cela ne délégitime aucunement le processus engagé. « Ni catastrophisme ni banalisation, les autorités du pays doivent en tirer les enseignements, se raviser, se départir de toute attitude démagogique populiste et appréhender avec courage et lucidité nos fragilités structurelles, qu’elles soient politiques, économiques, sociales et culturelles », a-t-il poursuivi.
Les atouts dont disposent notre pays – plus vaste territoire d’Afrique, des ressources naturelles abondantes, une jeunesse dynamique et créative, un capital historique et civilisationnel, une armée forte-, a-t-il ajouté, le prédispose à devenir un acteur régional incontournable dans la construction d’un espace de paix et de prospérité dans son environnement maghrébin, africain, arabe et méditerranéen. « La capacité de notre pays à mener à bien cette tâche historique dépendra toutefois de notre résilience politique et économique sur le plan interne », a-t-il indiqué encore.
L. A.