Je recrute, tu recrutes et… ils recrutent

Des gardiens, le CR Belouizdad, ne s’en lasse pas. Rien ne semble l’arrêter. Avec ses quatre gardiens dont Alexis Guendouz (27 ans, convoité par le MC Alger), Redouane Maâchou (22 ans) et Azzedine Doukha (37 ans).
Voilà que les portes du Chabbab s’ouvrent pour M’Bolhi, l’international algérien de 37 ans et un CV remarquable de 96 sélections avec l’Équipe nationale.

Un contrat de deux ans pour M’Bolhi, et un salaire…
Le CRB s’est intéressé à lui lorsqu’il était à la recherche d’un club. Mais l’offre proposée n’était pas alléchante. Face aux silences du marché, n’ayant fait l’objet d’aucune sollicitation, notamment après que son contrat avec son ancien club est expiré, en l’occurrence Al-Qadsiah FC en D2 d’Arabie saoudite, M’Bolhi ne parvenait toujours pas à trouver un club qui répondrait à ses attentes, et au regard de la situation de marché des transferts désespérée, n’ayant aucun choix, décide enfin de se retourner vers le club algérien, le CRB, pour s’ouvrir à une négociation où il finira par signer, enfin un contrat de deux ans pour un salaire qui n’étonne plus personne.

Quelle économie qui permet de payer les joueurs
Un salaire mensuel de 30.000 euros aurait été convenu entre les deux parties, après avoir initialement demandé 35.000 euros, et ce qui «représente une augmentation de 10 10.000 euros par rapport à ce que le club lui avait proposé, il y a un an, alors que sa cote n’était pas encore entamée». La rue ne s’empêche pas de s’interroger sur ces sommes faramineuses que les clubs débloquent pour s’arracher un joueur. «C’est le sport numéro un au monde donc il y a une économie autour de cela qui permet de payer les joueurs ces montants. Si on arrête tous de regarder et d’aller au stade et s’inscrire dans les clubs il n’y aura plus d’économie», voilà ce que répondait l’international européen Thierry Henri, à une question posée par un supporter lors d’une émission.

«L’argent n’est pas un phénomène nouveau dans le football»
Partie gagnante pour «Raïs M’Bolhi qui se voit s’offrir l’opportunité de disputer la Ligue des Champions de la CAF, avec la possibilité de retrouver l’Équipe nationale s’il performe. Cependant, investir autant d’argent dans une recrue alors qu’il existe déjà des gardiens expérimentés dans l’effectif pose des questions sur la gestion du club», estime un média national. A moins de sombrer dans une condamnation abstraite de l’argent, il convient de faire la part des choses. L’argent n’est pas un phénomène nouveau dans le football. C’est son sens qui a changé : il ne s’agit plus aujourd’hui de dépenser pour obtenir de la gloire ou du plaisir, mais il s’agit aussi de considérer le football comme une activité économique comme une autre, de lui imposer des exigences de rentabilité, de lui appliquer les règles du calcul économique.

Juste pour jouer la concurrence
Cela est-il respecté, les clubs se penchent-ils du côté de cette réalité qui est une exigence dans le football moderne. Aujourd’hui le dire ou l’écrire ne semble pas intéresser quelques clubs. Un professionnel qui traite des sujets relatifs au développement du football moderne, affirmait que le football «n’a rien à voir avec l’affectif», que «ce n’est plus un passe-temps pour des hommes fortunés» ou que «l’argent du football s’est aussi professionnalisé». Les clubs modernes se dotent de de nos jours de départements juridiques, financiers, marketing, et les professionnels du management concurrencent les dirigeants. «Trop d’argent en circulation juste pour jouer la concurrence et voler à l’étage des trois premiers du classement. «Le football est une activité économique comme les autres, c’est parce qu’il relève de la sphère du spectacle, et que la logique n’est pas de mobiliser les fidèles mais d’attirer des spectateurs séduits par de grands noms».
H. Hichem