«Cette deuxième équipe est prometteuse»

Djamel Belmadi :

Jeudi soir, à l’occasion de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023, l’Algérie a été tenue en échec sur la pelouse du stade 19-Mai 1956 d’Annaba par une opiniâtre équipe de Tanzanie (0-0) qualifiée au coup de sifflet final.

Très décontracté, souriant même, le sélectionneur explique que cette équipe a accusé plusieurs insuffisances techniques tactiles physiques, mais elle a aussi démontré ses capacités à pouvoir surprendre toutes les équipes…Elle n’est pas la colonne vertébrale des Verts, elle le sera, il faut bien préparer la relève. Ces joueurs, il ne faut pas les sous estimer, ils ont déjà une expérience, mais ne jouent pas encore ensemble, je suis satisfait du rendement. Avec le Sénégal, bien que ce soit un match amical, mais sur le terrain, ce sera un autre cachet, ce sera une autre histoire plus alléchante.

Ils ont fourni une bonne prestation
Ce jeudi, les Verts étant qualifiés, se sont heurtés à cette formation tanzanienne venue se qualifier à Annaba, en Algérie et devant plus de 60.000 supporters des Fennecs, sur un terrain qui a surpris les deux sélectionneurs, notamment Belmadi. La critique est virulente du côté de ceux qui ont pour objectif de produire des analyses qui déstabilisent les stratégies du sélectionneur.
«On aurait tant aimé que ces consultants se calment un peu et fassent des analyses plus objectives, alors que le sélectionneur a fait jour la deuxième équipe, sans Slimani, Belaïli, Aouar, Bennacer et Bentaleb, tous absents de ce stage pour diverses raisons, ni Mahrez et Feghouli». Le commentateur vedette de BeinSport ne sait pas lui aussi privé de mettre son grain dans le moulin.

Le terrain, l’arbitre et les autres
Aux questions des confrères, Belmadi met en évidence la qualité du terrain et pousse une série de coups de gueule. Adversaires, arbitres, Fédération algérienne de football (FAF), ministère des Sports… Tout le monde en a pris pour son grade. «Pour faire un bon match, il faut de bonnes conditions de jeu. Je parle du terrain (…) Il faut une bonne surface. Ça se voit tout de suite. Il faut que l’arbitrage soit un minimum juste. Et l’équipe (la Tanzanie, ndlr)… Je ne parle pas de leur équipe, ils jouent comme ils ont envie de jouer (…) Mais on sait que ça rend les choses difficiles, une équipe qui joue très regroupée, très bas. Si en plus de ça, on rajoute un terrain dans cet état, un arbitrage archi-vicieux… On n’est pas surhumains », a-t-il dézingué avant de poursuivre.

L’Équipe nationale est aux Algériens
« L’équipe nationale appartient à toute l’Algérie. Elle appartient à tous les Algériens et à tous les décideurs. Elle implique la Fédération (FAF, ndlr), le ministère (des Sports, ndlr), tout le monde. (…) On doit protéger cette équipe. Est-ce qu’aujourd’hui, elle a été protégée ? Vous avez tout vu encore ce soir. Il y a des fois, on est à la limite de l’impossibilité, quand je vois tous ces jeunes joueurs avec beaucoup d’envie, très agréables à voir jouer. Des Bouanani, des Chaïbi, Kadri, Aït-Nouri (…) Et on vient leur donner une surface comme ça ? Et des arbitres qui les agressent. J’ai plus les mots, ça me dépasse. Je ne suis pas responsable. »

Face au Sénégal, tester la personnalité
des joueurs
«Nous aborderons ce match avec une grande confiance pour produire une performance de haut niveau. Le Sénégal est le champion d’Afrique et possède des joueurs de classe mondiale, et ce match sera un test de caractère compte tenu de la situation actuelle dans laquelle nous nous trouvons. Et d’ajouter : « Nous allons affronter une opposition de haut niveau lors de notre match amical contre le Sénégal. Je suis convaincu que l’équipe sénégalaise attend de pied ferme, et ce sont des équipes de ce calibre que nous rencontrerons lors de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire», et de compléter par «J’aurais aimé avoir quelques autres joueurs dans nos effectifs pour affronter le Sénégal, mais nous allons faire avec la situation actuelle».

Un «international» prochainement
dans le groupe
En effet, le sélectionneur de l’Algérie a notamment révélé, dans des propos relayés par DZ Foot, l’arrivée future d’un nouveau Fennec. Yasser Larouci, le latéral gauche prêté par Troyes à Sheffield, va rejoindre la sélection. Ce qui n’est pas sans poser un problème de délai de libération du joueur, comme pour d’autres, en vue de la CAN. « Nous, nous avons déjà regardé les championnats, et nous avons analysé mille fois cette situation. En Angleterre, ils ont le Boxing Day et ne lâchent les joueurs que lorsque la FIFA leur impose ça. Il y a Saïd Benrahma, Rayan Aït Nouri… et Yasser Larouci, voilà, petite information. Trois joueurs sont concernés par ça. C’est une problématique pour moi, pour le Nigéria, pour la Côte d’Ivoire, pour tout le monde ! ».

M’Bolhi, ce n’est pas fini
Le journal Onze Mondial reprend les déclarations du sélectionneur national a propos du cas Raïs M’Bolhi, qui vient de retrouver un club en Algérie et pourrait donc postuler à un retour en sélection. Le coach des Fennecs a été très clair sur le sujet, évoquant le cas Belaïli au passage.
« M’Bolhi, je suis content qu’il fasse son métier, qu’il continue à jouer. En plus, il est venu jouer en Algérie jouer. Nous devrions tous être contents de ça, il finit sa carrière dans le championnat algérien. Apparemment, c’était ça ou s’arrêter, a-t-il encore un avenir en sélection ? Les matchs nous le diront. Je n’ai pas de problème d’âge, j’ai un problème de compétitivité, comme Belaïli (…) Imaginons que M’Bolhi joue avec le CRB en Ligue des Champions, qu’il y est performant etc… je ne vais pas dire que nous n’allons pas considérer la chose ».
Synthèse de H. Hichem