33 ans de guerre médiatique et l’Algérie toujours debout et encore plus forte

«Qui tue qui ?», Moines de Tibhirine, attentat de Marrakech, Hirak, Amraoui

Trente-trois ans de guerre médiatique, de propagandes, de provocations, de mensonges, de fausses informations, de pièges géopolitiques contre l’Algérie, et le plus grand pays de l’Afrique et du monde arabe est toujours debout et s’en est même sorti encore plus fort et puissant. De l’année 1990 à 2023, soit 33 ans, les mêmes médias, français et marocains, n’ont pas dérogé à la règle à savoir : s’attaquer à l’Algérie par tous les mots de mensonges.À travers ces médias franco-marocains, se cache un objectif cher et primordial pour certains cercles politico-économiques, qui tentent désespérément de déstabiliser la sécurité et la stabilité du pays et même à son développement qui leur fait peur, car ils savent qu’il s’agit d’un grand pays immense de ses richesses naturelles et capable de devenir un géant économique et une force militaire dans sa région et dans son continent, un réveilleur et éveilleur à la fois des pays engourdis.
L’Algérie n’est pas n’importe quel pays. Malgré les nombreuses tentatives de déstabilisation de l’Algérie et les moults provocations et propagandes qui ont marqué l’époque de la décennie noire durant les années 1990, à travers le «Qui tue qui ?», puis l’affaire des sept moines de Tibhirine, et malgré les essais méprisables des médias français et marocains ciblant le Hirak durant l’année 2019, à travers la diffusion de fausses informations visant le mouvement pacifique populaire pour tenter de le balancer vers la violence et le déchirement, le peuple algérien et la nation toute entière ont fort bien riposté avec bravoure et intelligence à la horde sauvage. L’Algérie a été toujours la cible privilégiée des médias français et marocains, une guerre médiatique qui date depuis 33 ans déjà. Depuis que le pays est entré dans une nouvelle ère de pluralisme et de démocratie, en 1991, où des premières élections législatives pluralistes de l’histoire de l’Algérie avaient été organisées pour la première, les provocations et propagandes étrangères avaient commencé.
Une flagrante agression et ingérence dans les affaires internes algériennes, où l’objectif des ingérants étrangers était de barrer la route à laquelle l’Algérie avait entrepris pour sortir d’une crise politique et sécuritaire et d’éviter le pire scénario pour le pays. L’Algérie a été, durant les 33 ans passés, voire depuis l’année 1990, la cible primordiale des médias français appuyés par une machine de propagande marocaine constituée essentiellement par de journalistes corrompus, par une presse écrite et médias audiovisuels hypocrites envers l’Algérie, dans laquelle, cette guerre médiatique, l’Algérie avait bien riposté.

L’attentat de Marrakech et l’accusation géopolitique contre Alger
Nous sommes en 1994, lorsqu’un attentat avait ciblé les touristes à Marrakech, au Maroc. Le Royaume marocain avait trop rapidement accusé, à tord et sans avoir aucune preuve, l’Algérie d’être derrière cette attaque. Une accusation géopolitique et géostratégique marocaine flagrante contre l’Algérie, car même si les autorités marocaines savaient, à cette époque, qui est le vrai auteur de cette attaque planifiée à l’avance, elles avaient poursuivis leurs charges rien que pour tenter de légitimer leurs imputations devant le Monde entier et permettre à Rabat d’incriminer l’Algérie et rendre son image plus sombre dans le monde, et surtout déstabiliser son économie, sa sécurité et sa stabilité interne et blanchir les groupes terroristes afin d’intensifier leurs activités criminelles et tuer encore davantage de militaires, de gendarmes, de policiers et de civils. Voilà les vraies raisons de cette ignoble et lâche accusation marocaine contre l’Algérie à cette époque infernale de l’histoire algérienne. Au lieu de porter son aide à son pays voisin, qui était entrain de combattre seul, héroïquement et avec bravoure, contre le dangereux fléau criminel transfrontalier, le terrorisme, le Maroc a grandement et amplement choisi la sale politique d’imputation d’Alger et d’investir les chefs des groupes terroristes, tel que le chef terroriste Abdelhak Laâyada, pour porter des coups contre l’Algérie à travers la multiplication des attentats terroristes contre les forces de sécurité algériennes, tout en visant l’économie algérienne à travers des attaques terroristes contre de grandes entreprises et sociétés algériennes.
Prétextant l’attentat de Marrakech, le Maroc a imposé le visa aux Algériens, à partir de l’année 1994. Les victimes n’étaient pas encore enterrées que le Maroc accusa à tord et trop rapidement l’Algérie, ce qui est anormale et totalement absurde de la part du Maroc. La preuve que le Maroc n’était pas intéressé par la lutte contre le terrorisme, mais par la diabolisation de l’Algérie. En janvier 2004, le Maroc a jugé les personnes suspectées d’être les auteurs de l attentat. Ils sont tous Marocains. Le procès est un aveu que l’Algérie, et contrairement aux accusations marocaines, n’avait aucune implication dans l’attentat. Un nouvel épisode dans la politique hostile lancée par le Maroc contre l’Algérie. Le Makhzen a donc ciblé l’Algérie pendant la colonisation française, au lendemain de l’indépendance et durant les années 1990 (et continue à le faire actuellement), tandis que l’Algérie était confrontée aux terroristes. C’est dans la continuité de la politique hostile à l’Algérie que le Maroc œuvre à la construction d’une base militaire avec l’entité sioniste prés de la frontière avec l’Algérie.

Le «Qui tue qui ?» et les révélations fracassantes d’un ex-Directeur
des servies français
Durant la décennie noire qu’avait durement traversée l’Algérie, seule et loin de voir l’aide internationale ni même de ses voisins, et où le terrorisme faisait des massacres des populations civiles et paisibles, les médias français, eux, étaient occupés à diffuser des mensonges sur le combat de l’Algérie contre le terrorisme, et avaient réservé, à cette époque, des échos scandaleux, imputant l’armée algérienne d’être derrière l’enlèvement puis l’assassinat des sept moines de Tibhirine, en 1996 dans la wilaya de Médéa, alors que le Groupe islamique armé (GIA), la plus violente organisation terroriste, dirigée par Antar Zouabri, avait revendiqué et diffusé l’assassinat des sept moines de Tibhirine. Yves Bonnet, qui est un ancien patron de Direction de Surveillance du Territoire (DST), contre-espionnage français, avait rapporté toute la lumière et révélé l’implication des hautes autorités françaises dans l’affaire de l’enlèvement et l’assassinat des sept moines de Tibhirine à Médéa, en mars 1996, par des terroristes affilié au Groupe islamique armé (GIA).
Il accuse ouvertement et directement Alain Juppé, ancien ministre français des Affaires étrangères, dans l’affaire des sept moines de Tibhirine, enlevés et tués par un commando terroriste du GIA (Groupe islamique armé). Selon Yves Bonnet, le traitement du dossier des moines de Tibhirine par Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, n’était pas clair. «Il a ordonné aux officiers du service de renseignement français, la DST, de cesser tout travail avec les services secrets algériens dans le cadre de l’affaire des moines de Tibhirine. Sans empêcher les mêmes services de renseignement à travailler avec les services secrets du Liban et de la Bosnie dans le cadre d’autres prises d’otages de ressortissants français à cette époque », avait expliqué déjà et à travers des médias français et algériens, Yves Bonnet.
«Dans le traitement du dossier des moines de Tibhirine, j’ai à la fois défendu et dénoncé Alain Juppé. Je l’ai défendu quand il a été accusé par Marchiani (Ancien officier de la DGSE, services de renseignement français), en 1982, Jean-Charles Marchiani a été un intermédiaire lors de négociations pour la libération d’otages au Liban, en Algérie, en France et en Bosnie, (ndlr). Je l`ai accusé d’avoir brisé les négociations que ce dernier prétend mensongèrement avoir engagé avec les ravisseurs. Mais j’ai révélé qu’il avait donné l’ordre à la DST de cesser tout travail sur le dossier avec les services algériens, ce que les cadres du contre-espionnage, dont le général Rondot, se sont bien gardés de faire », nous dit-il. L’ancien patron de la DST a mené un réel combat contre les partisans du «Qui tue qui ? « en France, et a été dénoncé par certains lobbies dont le but est d’attribuer à l’Armée nationale populaire (ANP) les crimes perpétrés par les terroristes.
«J’ai été révolté, révulsé même par la campagne de dénigrement de l’Algérie que certains lobbies ont engagé en France. Peu de soutiens m’ont été accordés, mais je tiens à souligner l’aide que m’ont apportée Yazid Sabeg, patron de la compagnie des signaux, Pierre-Marie de la Gorce, Loïc Le Floch Prigent, le général Quesnot, chef d’Etat-major particulier du président. La légende du «Qui tue qui ?» a fait beaucoup de mal et la presse française lui avait réservé un écho scandaleux. Sauf les communistes, je le souligne», avait noté Yves Bonnet, l’ex-patron de la DST française. La coopération avec l’ANP a été exemplaire pour Yves Bonnet. La coopération que j’ai engagée avec le colonel Lakhal Ayat et le commandant Smaïn Lamari a été d’une totale franchise et du meilleur niveau. Je suis resté l’ami de ces deux éminents responsables jusqu’à leur disparition. L’ancien patron de la DST qui plaidait la cause de l’ANP dans la lutte contre les terroristes, dénonce la campagne de désinformation qui ciblait l’armée.
«Le colloque de Sant Egidio a également donné l’occasion de dérives fâcheuses et il a fallu se battre pied-à-pied pour ne pas laisser l’exclusivité des «informations aux ennemis de l’Algérie», avait déclaré Yves Bonnet. Ceux qui attaquaient l’Algérie à l’époque, dont des nostalgiques de l’Algérie, et qualifient ses «généraux» de criminels impénitents, et avec lesquels je me suis souvent disputé, aujourd’hui courtisent le pouvoir algérien, avait éclairé Yves Bonnet, l’ancien patron du contre-espionnage français.

«Amina Amraoui»
et l’ingérence de trop
En février 2023, alors que le Président français, Emmanuel Macron, chantait la relance des bonnes relations entre Paris et Alger, une autre agression, cette fois purement politique et diplomatique, avait été perpétrée contre l’Algérie. Il s’agit de l’affaire dite «Amina Amraoui», cette jeune femme algérienne, évacuée par l’ambassade de France de l’Algérie vers l’Hexagone, dans un plan soigneusement et minutieusement planifié à l’avance par la DGSE française (Direction générale des services extérieurs). Sont impliqués directement dans cette spectaculaire affaire des diplomates, consulaires et agents spéciaux français, ce qui signifie systématiquement l’Etat français. C’est la goutte qui a fait déborder un vase rempli de poisons, de mensonges, de haine, d’arrogance et de provocations, l’affaire dite «Amira Bouraoui», cette ressortissante algérienne médecin de formation âgée de 46 ans, exfiltrée clandestinement et illégalement depuis Alger vers la France via la Tunisie, par l’aide directe des représentants et responsables de l’ambassade et du consulat de France à Alger, durant la période du 3 au 6 février dernier, ainsi que l’aide des réseaux ravageurs à la solde de l’étranger, notamment des services français, plus précisément de la DGSE, a dépassé les bornes et devenue un crime diplomatique insoutenable et impardonnable à la fois. Une pure violation à la souveraineté algérienne perpétrée par des services français, connus déjà par leur mensonge géomilitaire contre l’Algérie, notamment à l’époque de la décennie noire où le «Qui tue qui ?» faisait le berceau des provocations politiques de ces mêmes services. L’exfiltration clandestine et illégale de la ressortissante algérienne Amira Bouraoui de la Tunisie vers la France a été montée de toutes pièces par l’ambassade et le consulat de France à Alger.
Digne d’un film hollywoodien, Amira Bouraoui qui devait comparaître devant le tribunal d’Alger pour une affaire de droit commun, avait été exfiltrée par les services français, dans un plan d’évacuation spectaculaire exécutée par des agents spéciaux de la DGSE française, faisant appel à des méthodes d’infiltration et d’espionnage.
Tout ça rien que pour provoquer à nouveau, pour exercer une nouvelle pression politique et pour faire un autre chantage à l’Etat algérien.
L’arrogance française n’a pas de limite puisque à force d’assister à une Algérie puissante et en plein progrès et vers la modernisation, les lobbies français drainés par la DGSE ne peuvent supporter cette réalité.
Sofiane Abi