Examen du Projet de loi de Finances rectificative 2023

Réunion du Conseil des ministres

? Lors de la réunion du Conseil des ministres organisée avant-hier, à Alger, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné au ministre des Finances, Laaziz Faid d’« accroître la mobilisation des ressources financières et des moyens matériels pour accélérer la numérisation des structures du ministère et des établissements y relevant », exigeant, en parallèle, « la correction de certains dysfonctionnements à travers le Projet de loi de Finances (PLF) rectificative pour l’année 2023, conformément aux décisions prises en vue d’améliorer davantage le pouvoir d’achat des citoyens et renforcer le front interne ».

L’avant-projet de loi de Finances rectificatives 2023 a été examiné, le 13 juillet dernier, par le Gouvernement, lors de sa réunion hebdomadaire, présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. L’objectif de cet avant-projet de loi de Finances complémentaire 2023 est de revoir et de renforcer certaines dispositions de la loi de Finances 2023, en vigueur, et ce, en fonction du contexte économique et social national. L’Etat assume seul la responsabilité du soutien au pouvoir d’achat des Algériens, des institutions et des administrations publiques. Les prestations sociales, les subventions et le soutien à l’économie coûtent cher au Trésor public.

Le président de la République refuse de renoncer, dans un contexte économique international et national tendu, au système des subventions des produits de large consommation, reportant à nouveau la révision du système des subventions étatiques des produits de première nécessité. L’Etat voulait en 2020 revoir son régime d’aide financière indirecte des consommateurs, ce qui n’était pas possible en raison de la crise sanitaire et financière qui a durement affecté les personnes vulnérables.
L’Etat a décidé de maintenir le système de subvention et d’instituer, dans le même temps, une allocation- chômage et revaloriser les salaires et les pensions de retraite. Le chef de l’Etat exige, par ailleurs, l’exécution du plan de la relance économique et du programme des réformes pour encourager la croissance économique, relancer le secteur industriel, l’investissement ainsi que le développement du commerce extérieur pour générer de la devise et renflouer les caisses de l’Etat.

« L’avant-projet de loi de Finances complémentaire 2023 intervient pour introduire des actions et dispositions rectificatives en vue de prendre en charge des dépenses courantes supplémentaires liées notamment à certaines mesures prises par les pouvoirs publics », a indiqué le communiqué des Services du Premier ministère sanctionnant la réunion du Gouvernement, le 13 juillet passé. « Ces mesures visent la préservation et le soutien du pouvoir d’achat des ménages, le renforcement de la sécurité alimentaire et la consolidation du programme d’investissement public au profit de certaines wilayas pour assurer une croissance inclusive et durable », a-t-il ajouté.
Samira Tk