ONU : Programme de réforme

Ces dernières années, de nombreux pays ont réclamé des réformes aux Nations unies, affirmant qu’il existe des inégalités en termes de représentation et des injustices structurelles, d’autant plus que seuls cinq pays disposent d’un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies. Les efforts de réforme de l’ONU ont commencé en 1993 avec la création d’un groupe de travail à participation ouverte au sein de l’Assemblée générale. Le groupe a été transformé en un format de négociation intergouvernementale en 2009. Bien qu’il existe des questions sur lesquelles les membres de l’ONU s’accordent, dans le cadre de la réforme, différents groupes ont cependant des opinions divergentes sur le nombre des membres du Conseil de sécurité, sur les membres permanents et sur le droit de veto. Le Groupe Afrique, composé de 54 membres, a également proposé d’élargir le Conseil de sécurité à 26 membres, dont 2 pays africains permanents et 2 temporaires. Le groupe propose que 2 des autres membres permanents soient issus de pays asiatiques, 1 membre d’Amérique latine et 1 membre d’Europe occidentale, ou du «Groupe autres États». Parallèlement, des demandes d’adhésion temporaire sont déposées pour un pays d’Asie, un d’Europe de l’Est et un d’Amérique latine ou des Caraïbes.
Le groupe, qui s’oppose au droit de veto, soutient que si ce pouvoir reste valable, il devrait également disposer lui aussi de ce droit. La Chine souhaite que les pays asiatiques, africains, latino-américains et arabes participent au conseil, se fondant sur l’argument de la position instable entre le Nord et le Sud au sein de l’assemblée. La Russie exprime également une politique d’expansion qui inclura les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine à l’Assemblée générale. Le Groupe arabe, formé par les pays arabes membres de l’ONU, soutient également les propositions de réforme.
Il souhaite que l’adhésion permanente du Conseil de sécurité soit accordée aux pays arabes en cas d’élargissement.
Le groupe s’oppose au maintien du droit de veto pour les seuls 5 États membres permanents de l’Assemblée générale, lors des crises qu’a connues la géographie arabe au cours des 80 dernières années.