Mesdjed-El-Atik, un lieu de culte chargé d’histoire

Médéa

La mosquée Mesdjed-El-Atik de Ksar-el-Boukhari, au sud de Médéa, a joué pendant plus de deux siècles un rôle majeur dans la préservation de l’identité nationale, faisant face à la politique de déracinement entreprise par l’occupant français.
Edifié au début du 18e siècle, ce lieu de culte trône sur le vieux Ksar, premier noyau urbain de ce qui va devenir, plus tard, l’une des plus importantes agglomérations de la région steppique par où transitaient commerçants, marchands et voyageurs venus des localités du sud du pays, a expliqué Ahmed Merbouche, chef de service de protection du patrimoine au niveau de la direction de la Culture et des Arts. L’idée de la construction d’un lieu de culte musulman dans cette région qui était considérée, à la fois, comme une plaque tournante du commerce et du négoce, émane de l’un des chefs de la tribu des «Arch Hannacha», dont le territoire s’étendait jusqu’à l’ouest de Médéa.
Le chef de la tribu avait décidé de mobiliser les fonds nécessaires pour la construction de cette mosquée, la première du genre dans toute la région de la steppe, a fait savoir l’ancien imam Mahieddine Missoum. Pour concrétiser ce projet, il a été fait appel à un artisan installé dans la ville de Tlemcen, ouest de l’Algérie, qui a entamé la construction du Mesdjed El-Atik vers l’année 1727, a ajouté l’imam.