Mahamadou Issoufou, ex-président du Niger : «Une intervention militaire serait une «faute»

L’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou (2011-2021), a affirmé samedi qu’une intervention militaire extérieure contre son pays pour rétablir l’ordre constitutionnel serait une «faute», appelant à une «solution négociée».
«Toujours préoccupé par la grave crise que connaît mon pays, le Niger, je réaffirme que seule une solution négociée ouvrira la voie au retour rapide à un ordre démocratique stable», a écrit M. Issoufou dans une série de publications sur X (anciennement Twitter).
«Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont, y sera une source d’instabilité durable (…) Plus qu’une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les chefs d’Etat de la Cédéao puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute», a-t-il ajouté. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) menace depuis plusieurs semaines les auteurs du changement anticonstitutionnel au Niger d’une intervention militaire pour rétablir le Président renversé, Mohamed Bazoum, qui avait succédé à M. Issoufou, priorisant toutefois la voie diplomatique. Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a présenté une initiative pour le règlement politique de la crise au Niger qui s’articule autour de six axes et s’inscrit dans le cadre d’une vision garantissant le respect du principe de rejet des changements anticonstitutionnels, d’une part, et l’adhésion de toutes les parties autour de l’option pacifique, loin de toute intervention militaire, d’autre part.
APS