CAN-2025 : retrait de la candidature algérienne A tout seigneur, tout honneur…

«Je vous annonce que l’Algérie se retire officiellement de l’organisation des CAN-2025 et de celle de 2027», déclare Walid Sadi à la télévision publique, mardi, déclarant que cette décision était motivée par une «nouvelle approche de la stratégie de développement du football en Algérie… concentrer ses efforts sur la réorganisation et la revitalisation du football en Algérie».

Les dès étaient déjà jetés
Techniquement, cela s’appelle décrédibiliser l’adversaire pour réfuter tout argument de sa part. C’est déjà affligeant mais ce n’est qu’une mise en «bouche». Le pire reste à venir. Quel est le deuxième démon ? Puisqu’on vous dit que le danger, c’est le complot qui se trame depuis la CAN-2019. C’est un peu à l’image de cet épicier enrichit discrètement et combinard en quête de magouilles n’arrive à relever la tête que devant ses pairs. Il n’est pas nécessaire de sonder plus profond cette faune qui grenouille. L’Algérie est la nation qui est scrutée par tout le monde, elle ne l’a pas choisi, elle assume simplement, sobrement, patiemment dans la dignité. La première démarche du réalisme n’est-elle pas de regarder la réalité présente en face ? Les flèches qui sont décochées ici et là, les inquiétudes «métaphysiques» et surfaites qui s’étalent dans les bureaux de la CAF au Caire, frappent de plein fouet ceux qui comptent toutes les voix, alors qu’en face, il y a ceux qui comptent les coups, que subissent ceux-là même qui jouent le plus mauvais rôle, la mort dans l’âme, subissant tant d’abus, d’insouciance, d’inconscience, de chantage, d’escroquerie.

La réaction de la grande nation africaine
«Beaucoup sont déçus d’apprendre que l’Algérie a retiré sa candidature pour les prochaines éditions de la CAN. Néanmoins, le nouveau président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, n’est clairement pas autant affecté par cette décision, au contraire. Le successeur de Djahid Zefizef relativise et voit le côté positif de cette décision, affirmant que l’Algérie n’a rien à prouver dans l’organisation de grands événements mondiaux. Une semaine, deux, trois, dix semaines, chaque jour apporte ses vérités, des preuves de la maturité des Algériens. Anxiété, inquiétude, pourrissement, nourrissent et empoisonnent le quotidien des autres.

La course au trésor…
Le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe et son Secrétaire général, le Congolais Véron Mosengo-Omba, avaient assuré en Algérie, et ailleurs, que le «vote sera libre et juste». Le président de la CAF avait déclaré : «Nous ne devons pas nous mêler de ce qui se passe entre l’Algérie et le Maroc. La CAF ne doit jamais intervenir dans la politique». Les deux pays possèdent de superbes stades et infrastructures, une population passionnée de football et sont capables d’organiser des tournois de football de classe mondiale. Sauf qu’en juin dernier leur consultant Fouzi Lekdjaâ annonce devant le Parlement marocain que le Maroc a acquis les droits d’abriter la CAN-2025. La CAF applaudissait dans le silence cette annonce dictée, officialisée et autorisé.

Confusion entre foot et cinéma
Regrettable position du président Patrice Motsepe et des membres du Comex de la Confédération africaine qui avaient dès juillet 2022, bouclé le dossier de 2025, et apposé l’étiquette sur le dossier CAN-2025 «Maroc». Tel un scénario de mauvais goût, de suspense cousu de fil blanc qu’on cherche à entretenir dans l’opinion sportive africaine, et même international, n’a d’autres objectifs fondamental que d’essayer de prouver, que le vote sera transparent, si ce n’est, ont comme seul objectif de semer la confusion, tromper la vigilance, des fédérations africaines de football, préparer la voie à une nouvelle mobilisation contre l’Algérie, pour lui barrer la route à tous les évènements sportifs.
«La chose ne se fait pas gratuitement, la seule compétence qu’ils ont pour saper ce grand pays d’Afrique, n’est que celle de la corruption», déclarait sur les réseaux sociaux, un athlète marocain…et d’ajouter pour mieux éclairer l’opinion sportif international, Fouzi Lekdjaâ, avait tenté de s’attribuer les tournois de 2021 (Cameroun) et de 2023 (Côte d’Ivoire).

L’Algérie ne recule pas, au contraire
Enfin, dans un article publié sur le site Algeria Now, Hafid Derradji, le commentateur sportif de la chaîne qatarie beIN Sports, a exprimé son point de vue sur la situation actuelle de la Confédération africaine de football. Selon lui, la CAF semble désormais être influencée par certaines forces.
L’article souligne également le retrait de l’Algérie de la course à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations comme un geste significatif de la part de l’Algérie. Insiste sur le fait que cette décision ne signifie pas que l’Algérie recule de ses engagements envers le football africain, mais plutôt qu’elle refuse d’accepter le chantage et les politiques du fait accompli.
H. Hichem