Du made in Algeria en Afrique de l’Est

Zitouni plaide pour le renforcement de la coopération commerciale avec l’Ouganda

Près avoir ouvert deux show-rooms des produits algériens au Sénégal et en Mauritanie (Afrique subsaharienne), la semaine dernière, en marge de l’inauguration de deux filiales de la banque algérienne, le ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations, Tayeb Zitouni, a procédé à l’ouverture, avant-hier, en compagnie du ministre ougandais du Commerce, de l’Industrie et des Coopératives, Francis Mwebesa de la première foire de produits algérien à Kampala, capitale de l’Ouganda, pays de l’Afrique de l’Est. Au lendemain de sa visite de travail riche en rencontres et en échange, le ministre a présidé l’ouverture des travaux du Forum économique algéro-ougandais, lors duquel, il plaide pour le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays.
Il a souligné, sur place, « l’importance de l’accès des produits algériens aux marchés africains et de l’investissement au niveau continental, conformément aux instructions du président de la République ». Cela répond, également, à une forte attente des entreprises algériennes qui cherchent à vendre leurs produits sur le marché africain. Cela devrait faciliter aux producteurs et les exportateurs algériens l’accès aux marchés africains et à placer leurs produits.
« Nous sommes à Kampala (Ouganda) pour confirmer toutes les décisions prises lors des réunions conjointes et pour mettre en œuvre les instructions des Présidents des deux pays », a indiqué M. Zitouni, rappelant, à l’occasion, « les visites de travail qu’il a effectuées en Mauritanie, au Sénégal, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, pour présenter les produits nationaux sur les marchés de ces pays et faciliter les discussions entre les opérateurs économiques algériens et leurs homologues africains ».
Il s’est réaffirmé l’engagement des autorités algériennes à poursuivre leurs efforts pour faciliter l’accès du produit ‘’Made in Algeria’’ aux marchés africains, évoquant l’immense opportunité qu’offre la Zone de libre-échange continentale africain (Zlecaf) aux entreprises algériennes exportatrices. Ces dernières proposent des produits de qualité, compétitifs et à des prix accessibles. Le produit algérien pourrait, en effet, constituer une alternative aux produits européens trop chers et inaccessibles à tous. Cela permettra d’économiser de la devise et de réduire la dépendance du continent à l’Occident. L’Algérie ne cache pas son ambition de devenir le premier fournisseur du marché africain en produits alimentaires et énergétiques. L’idée ne déplaît pas à ses partenaires africains. Plusieurs pays abritent déjà des foires commerciales des produits algériens. Ces derniers ont déjà conquis les consommateurs mauritaniens, sénégalais et, aussi, ougandais.
L’Afrique subsaharienne et l’Afrique de l’Est ouvrent la porte commerciale aux produits algériens et aux entreprises nationales qui réfléchissent à étendre leur présence physique dans cette région. Le ministre du Commerce ougandais, M. Mwebesa a promis de soutenir cette démarche, affirmant que « son pays s’efforcerait de créer un environnement favorable aux affaires et d’encourager les investissements algériens en Ouganda, ajoutant que les portes du marché ougandais étaient ouvertes aux opérateurs économiques algériens et que son pays souhaitait voir les produits algériens y être présents en force ». « La foire permettra de créer un partenariat entre les sociétés ougandaises et leurs homologues algériennes, qui présentent des produits de qualité selon des normes internationales, et offre une occasion de rencontrer des producteurs algériens et de bénéficier de leur expérience ». « L’Algérie est à même de répondre aux besoins du marché ougandais en termes de matériaux de construction, de denrées alimentaires, de produits pharmaceutiques et de plusieurs autres produits et pourrait importer de l’Ouganda des produits tels que le café, la viande rouge ou encore la poudre de lait, vu leurs prix compétitifs », a déclaré auparavant M. Zitouni. Les deux pays visent à hisser leurs relations à un haut niveau de complémentarité commerciale dans divers produits, de partenariats et des échanges commerciaux bénéfiques à tous. Samira Takharboucht