La Place d’Armes n’est plus le joyau d’avant

Annaba

Dans sa première visite effectuée durant le mois de septembre 2023, le wali Abdelkader Djallaoui à travers la vieille ville d’Annaba, avait constaté que la fameuse Place d’Armes avait réellement perdu son ancien cadre pittoresque d’autrefois.Le wali a été déçu de voir de visu le délabrement des vestiges historiques et la dégradation des anciennes bâtisses datant de l’époque des sanhadjas et d’origine turques. Par la suite elle fut occupée par des Génois au 15e siècle, certainement l’histoire de sa construction avait connu plusieurs périodes et changements. En 1832 la vieille ville était prise par l’armée française qui avait procédé à la démolition de sa grande partie pour la reconstruire dans un style loin de son origine tout en laissant la mosquée de Saleh Bey. Or, le wali Djallaoui n’avait pas caché son mécontentement devant l’ampleur des déchets ménagers abandonnés un peu partout sur la chaussée où il a été constaté des chaussées et des trottoirs bien détériorés avec le temps et n’ayant pas été aménagés par la municipalité de la ville. Le wali avait insisté sur le respect des horaires de sorties des ordures afin de ne pas s’accumuler sur les bords des quartiers de la vieille ville et dans ses ruelles étroites. Certainement, le peu de camions-ramasseurs, les agents de nettoiement relevant de l’APC d’Annaba sont confrontés à cette croissance de déchets jetés tout au long de la journée par manque de civisme. La direction de l’environnement devrait renforcer les moyens humains pour pouvoir maitriser à temps cette critique situation devenant au fil du temps un décor pour toute la wilaya d’Annaba. A ce sujet il faut signaler que la place d’armes n’avait jamais fait l’objet d’une restauration depuis plusieurs années pour laquelle des programmes étaient inscrits avant avec des budgets financiers considérables ayant pour but une réhabilitation de son patrimoine ancien mais malheureusement les personnes compétentes sont rares de nos jours l’Ocrava, l’Office communal de la restauration du vieux bâti qui était chargé d’accomplir cette tâche avait fait trainer à plusieurs reprises ses programmes pour ne pas voir le jour.
Oki Faouzi