La réalité de l’emploi en Algérie

Les ministres face aux médias

Le colloque, organisé à Ben Aknoun, dans la salle de conférence de la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales), par le ministère de la Communication, sur la réalité de l’emploi en Algérie, a permis d’avoir des chiffres et un éclairage officiels sur ce thème mais aussi connaître l’avis des ministres sur certaines questions qui se posent dans l’opinion publique.Le colloque s’est déroulé en deux parties : les exposés des ministres puis les questions des responsables de médias. Après l’ouverture du colloque par le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, le premier à intervenir a été, naturellement, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, directement concerné par la problématique de l’emploi en Algérie. Il a donné de nombreux chiffres qui indiquent les progrès réalisés par l’Algérie : plus de 26.000 jeunes ont été intégrés dans des postes permanents dans le cadre de l’opération d’intégration des diplômés depuis son lancement jusqu’au 13 septembre 2023 ; plus de 321.000 bénéficiaires du Système d’aide à l’insertion professionnelle dans les établissements et administrations publiques ont été intégrés dans des emplois permanents sur un total de 325.602 concernés, soit un taux de 98,74% ; plus de 2,026 millions de jeunes ont bénéficié d’une intégration au titre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle, dont 141.000 ont bénéficié d’une formation professionnelle ; 334.000 offres d’emplois ont été recensées auprès des entreprises, dont plus de 232.000 concrétisées. Fayçal Bentaleb a également fait part des mesures souveraines qui confirment le caractère social de l’Etat algérien.
Lui succédant, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a mis l’accent sur la philosophie de la politique de l’emploi qui se réfère à la Déclaration du 1er Novembre 1954. Elle place le citoyen au cœur de toutes les préoccupations, a-t-il dit. C’est ce que prouvent toutes les politiques publiques mises en œuvre en Algérie, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belaabed, a expliqué que «les décisions historiques et exceptionnelles prises par le président de la République dans le domaine de la promotion scolaire ont permis d’augmenter le niveau des ressources humaines qualifiées. Il a cité l’emploi de plus de 9.000 enseignants pour la langue anglaise au niveau du primaire, et 12.877 professeurs de sport et d’éducation physique. Autres chiffres : le nombre d’emplois externes (recrutement) est de 240.738 et celui des promotions pour le personnel enseignant est de 47.502 et 21.770 pour le personnel administratif. Par ailleurs, Abdelhakim Belaabed a confirmé que les écoles privées sont tenues de mettre en œuvre, en vertu de la loi, le programme national exclusivement. Il a regretté que cette question de l’interdiction de l’enseignement de programmes étrangers dans les écoles privées algériennes ait pris d’autres dimensions en dehors du contexte dans lequel elle est intervenue. Le ministre a indiqué qu’il existe en Algérie 680 écoles d’enseignement privé accréditées par le ministère de l’Éducation nationale et que la volonté de l’Etat est forte de soutenir ces écoles, et de les accompagner en leur fournissant tous les outils nécessaires à la réussite de leur travail. Il a précisé que «ces écoles sont régies par l’Ordonnance du 23 août 2005, ainsi que par la loi du 23 janvier 2008. Toutes ces lois ordonnent que le programme de l’éducation nationale soit appliqué dans ces établissements d’enseignement. Le ministre a souligné que toutes les langues étrangères sont les bienvenues et qu’aucune langue n’est ciblée, car l’utilisation des langues dans l’enseignement constitue un acquis pour l’école algérienne. De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamal Baddari, a confirmé que le secteur a connu un «bond sans précédent» en matière d’emploi, notamment pour les titulaires des diplômes de maîtrise et de doctorat. A titre d’exemple, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a souligné le recrutement de plus de 8.000 maîtres-assistants classe B et annoncé que 1.904 maîtres-assistants hospitalo-universitaires le seront au cours des mois d’octobre et de novembre de cette année, portant ainsi le nombre global à 10.000 nouveaux enseignants avant la fin de l’année en cours. Le secteur connait, pour la première fois depuis l’indépendance, le recrutement de ce grand nombre d’enseignants, ce qui améliorera la qualité de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Lakhdar A.
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