Djamel Belmadi : «Je suis disposé à apporter mon expérience pour le Collège national des entraîneurs»

L’idée de la création du Collège national des entraîneurs aurait pu naître il y a quelques années déjà, l’occasion était totale, elle était là avec la CAN, ce trophée qui plaçait l’Algérie au sommet de l’Afrique, en plus, il y avait cette très belle image née de toute la série de victoires des Verts, rien ne pouvait briser cet élan.

Il aura fallu que la question soit posée en pleine conférence de presse animée ce dimanche par le sélectionneur national, pour que la salle se réveille, oubliant les « refrains » des questions des C.P pour s’interroger sur le pourquoi du projet qui est reste lettre morte.

Un espace oublié ?
La question phare posée à la fin de cette conférence rafraichira certainement les esprits des élus de la FAF qui tenteraient de rallumer le moteur de cette belle mécanique. La posée c’est aussi dire si ce projet était né, il aurait permis aux entraîneurs de développer une certaine communication interne et externe dont les « récepteurs » en profiteraient pour donner du sens et du caractère au football, à savoir se former et s’informer à la fois. Une façon de réveiller ce qui aurait pu être un acquis irréversible du football national. Mais le projet s’est vite effacé assez vite pour disparaître des radars, comme si cette idée ne devait pas faire long feu, disant s’étouffer dans son fœtus. C’est tout de même un fruit qui aurait donné goût aux entraîneurs afin de se mobiliser un peu plus autour de ce qui est appelé football.
Le Collège national
des entraîneurs
La question posée par notre confrère est la suivante : « Est-ce qu’aujourd’hui avec la mise en route du collège des entraineurs. Vous allez partager cette expérience avec vos collègues, la seconde question est un processus amenant les algériens nés à l’étranger à rejoindre l’équipe nationale au lieu de rendre hommage à la germination de 2012, 2014, ceux d’aujourd’hui et ceux qui étaient avant, il y a ceux qui vous disent qu’ils sont venus parce qu’il y a l’argent des sponsors ».

Les réussites, un formidable socle
« Je ne peux pas m’imposer en allant voir les entraineurs ou le collège des entraineurs et leur dire, je suis présent, je suis prêt à venir discuter avec vous de football, en évoquant les différentes expériences connues comme celles des CAN 2021, 2022 et de la coupe du Monde durant lesquelles il y avait du succès ». Il fera ensuite référence à ce qui a caractérisé les étapes, en disant qu’ il y avait du bien et du moins bien, c’est cela le sport. Allant plus loin dans son analyse il finira par dire : « Quel enseignement allons-nous tirer et qu’est-ce qu’on peut faire pour l’avenir ? Moi en tant que sélectionneur national, vous en tant qu’entraineurs…Je ne peux pas, avec mon caractère aventurer vers eux, mais, dira-t-il, par contre si on venait vers moi et me demandait ou me sollicitait par rapport à cette initiative, évidemment je dirai oui, je ne vois pas comment refuser, on est tous des collègues, des Algériens et des amoureux du football. Moi je peux communiquer sur plusieurs sujets et faire part de mon expérience t si demain on remet en marche le train, pas de problème je suis disponible ».

Convaincre les binationaux
n’est pas facile
S’agissant de la seconde question, Belmadi dira tout simplement : « C’est très sensible d’aller expliquer sur la place publique, un projet sportif, surtout un projet sportif complet, ces joueurs ont besoin d’un cadre bien clair, ils ont peur de ne pas trouver de cadre auxquels ils sont habitues, ils ont peur de trouver un schéma différent, une désorganisation qui pourrait les décevoir en venant en sélection, c’est une génération qui est très connecte, elle sait tout, informée de tout ce qui se passe, ils veulent uns stabilité, voire comment évolue la sélection, le plus important c’est le suivi régulier, il faut convaincre et cela prend normalement de temps, une chose est certaine, c’est des joueurs qui sont attachés à leur pays. Ils le sont tous, il y a des joueurs qui s’accrochent très vite il faut leur rendre hommage ».

Synthèse de H. Hichem