Médias français, le parti-pris de l’horreur sioniste

Dans ce qui arrive en Palestine, il y a assurément deux tragédies qui se jouent, dans deux espaces différents. La première à partie liée au massacre à ciel ouvert que mène l’entité sioniste contre les civils de Ghaza. La seconde se joue dans les médias. En la matière, les Français ont la palme d’or du parti-pris, du mensonge et de la manipulation.

Mal leur en prit. L’opinion publique française, autant que celle internationale, est désormais au fait de l’ignominie sioniste et imperméable au fiel distillé à longueur de plateaux par des bonimenteurs professionnels qui savent leurs salaires suspendus à ce rôle abject que certains pervers exécutent avec un zèle certain, ne laissant, par leur mythologie effrontée, nulle chance de durer à la crédulité d’un auditoire longtemps crétinisé, mais désormais réveillé, secoué, qu’il est, par l’horreur de l’apartheid israélienne et ses tueries de masse.
Le raisonnement par l’absurde qui fait puer l’immondice discursive des médias français consiste à occulter la réalité de l’occupation, à ignorer les massacres antérieurs des Palestiniens, les exécutions sommaires des journalistes par snipers interposés, ainsi que les dépassements sacrilèges quotidiens des colons juifs contre les symboles sacrés musulman et chrétien, sans oublier le confinement intenable de deux millions de Palestiniens dans un territoire de poche en leur demandant d’accepter leur sort et de mourir en silence.
Les qualifiant d’emblée de terroristes, les médias français débutent leur récit par l’attaque surprise des résistants palestiniens de Ghaza, ces braves et vaillants guerriers, dont l’assaut courageux n’est en réalité que le plus audacieux des choix défensifs. On ne chicanera alors le véritable ogre, l’assassin fasciste, le nazi sioniste que sur son incapacité à défendre le territoire usurpé et sur la perméabilité de son système défensif qui a failli devant une armée aux moyens rudimentaires et artisanaux.

Quant aux invités aux positions imprévues, aux voix discordantes qui entendent faire remonter le récit à ses origines génétiques, ils n’auront plus le droit à la parole ou sinon pour répondre à des questions banales de stratégie militaire, laissant le jugement éthique à un Israélien ou à un plus Israélien que les Israéliens : un journaliste français vendu au plus offrant qui a pu construire sa crédibilité sur des banalités quotidiennes et qui s’en vient la solder, avec son âme, sur le terrain d’une sale guerre au service d’un Etat colonial fasciste.
La sale guerre est hélas aussi médiatique, et ses armes affûtées sont la lâcheté, la félonie et le complot journalistique français le plus ignoble, quasi unanime, contre la vérité. Citoyens français, à vos consciences ! Qui d’entre vous oserait dire, après Aristote : «J’aime Platon, mais j’aime encore plus la vérité.»
Ahmed Rehani