Un million de personnes à Ghaza «n’ont aucun endroit sûr où aller»

UNICEF

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a indiqué vendredi qu’un million de personnes vivant dans la bande de Ghaza, menacées par les agressions sionistes, «n’ont pas d’endroit sûr où aller».

«Les images en provenance de Ghaza sont horribles. Il y a beaucoup d’enfants parmi les victimes. Un million de personnes n’ont pas d’endroit sûr où aller. C’est inacceptable, la violence doit cesser immédiatement », selon un communiqué publié par Unicef-Mena sur son compte X.
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que 1537 personnes, dont 500 enfants et 276 femmes, sont tombés en martyrs et 6.612 personnes ont été blessées à Ghaza lors des agressions sionistes.
Il a également été indiqué que 36 Palestiniens ont été tués et 650 blessés par les forces d’occupation et des colons extrémistes en Cisjordanie occupée.
L’agression sioniste contre les Palestiniens se poursuit vendredi pour la septième journée consécutive, mobilisant davantage d’armes de guerre et méprisant comme jamais les lois internationales. En riposte aux crimes de l’occupation sioniste, ses exactions à l’encontre du peuple palestinien et les assauts répétitifs des colons, la résistance palestinienne a lancé samedi dernier à l’aube, depuis Ghaza, une opération baptisée «Déluge d’Al-Aqsa». L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti vendredi que la bande de Ghaza était en train de devenir un «enfer» et se trouvait «au bord de l’effondrement» en raison de l’agression sioniste continue.
«L’ampleur et la rapidité de la crise humanitaire en cours font froid dans le dos.
Ghaza est en train de devenir un véritable enfer et est au bord de l’effondrement», a déclaré le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, réitérant l’appel de l’ONU à la protection des civils dans l’enclave palestinienne.
Selon l’agence onusienne, dans «l’abîme de Ghaza», des civils meurent sous les yeux du monde entier. Les humanitaires de l’ONU ont exprimé leur profonde inquiétude pour tous ceux qui se trouvent dans la bande de Ghaza à la suite de l’ordre donné par l’occupation sioniste à l’ensemble de la population palestinienne de quitter le nord de l’enclave, pendant que les frappes aériennes se poursuivaient et que la crise humanitaire s’aggravait.
S’agissant de l’appel des forces sionistes à déplacer plus d’un million de Palestiniens vivant dans le nord de la bande de Ghaza dans les 24 heures, l’agence onusienne juge cela «épouvantable» qui ne fera «qu’entraîner des niveaux de misère sans précédent et pousser encore plus la population de Ghaza dans l’abîme».
L’UNRWA a transféré son centre d’opérations et son personnel international dans le sud de l’enclave palestinienne afin de poursuivre ses opérations humanitaires et son soutien au personnel et aux réfugiés palestiniens dans la bande de Ghaza. «Ce sont des installations de l’ONU. Elles doivent être protégées à tout moment et ne doivent jamais être attaquées, conformément au droit humanitaire international». De son côté, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a appelé, vendredi, à l’annulation de cette décision, «afin d’éviter une situation catastrophique».
Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), cet ordre affecte plus d’un million de Palestiniens, y compris des enfants, des personnes âgées et des malades, les obligeant à se déplacer avec peu ou pas de moyens de transport et avec peu de garanties pour leur sécurité.

Plus de 423.000 personnes déplacées à Ghaza
Le nombre de personnes contraintes de se déplacer dans la bande de Ghaza – 2,3 millions d’habitants – a augmenté de 25% (84.000) au cours des dernières 24 heures, pour atteindre plus de 423.000, a fait savoir le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
L’UNRWA, qui opère notamment dans des écoles de la bande de Ghaza, accueille près des deux tiers de ces déplacés dans 102 de ses établissements. En outre, près de 27.000 personnes déplacées ont trouvé refuge dans 29 écoles palestiniennes. L’ONU estime que plus de 153.000 personnes déplacées se trouvent chez des parents et des voisins, ainsi que dans d’autres installations publiques.
«Selon le ministère des Travaux publics (palestinien), 752 bâtiments résidentiels et non résidentiels, comprenant 2.835 unités d’habitation, ont été détruits. En outre, 1.791 unités d’habitation ont été endommagées au point d’être irréparables et rendues inhabitables», a détaillé l’agence onusienne.
La poursuite de ces mouvements de population intervient alors que l’unique centrale électrique de la bande de Ghaza se trouve à court de carburant, coupant la seule source d’électricité de l’enclave, et «la plupart des habitants de la bande de Ghaza n’ont plus accès à l’eau potable», a ajouté OCHA, notant également que les installations sanitaires ont été endommagées, détruites ou rendues inopérantes. Dans ce sillage, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que le système de santé dans l’encave «est à bout de souffle». De son côté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a indiqué que des Palestiniens «ont commencé à boire de l’eau de mer, très salée, et contaminée par 120.000 m3 d’eaux usées non traitées chaque jour». Par ailleurs, l’ONU s’inquiète notamment pour 50.000 femmes enceintes dans la bande de Ghaza sans accès aux soins, dont environ 5.500 devant accoucher dans le mois qui vient.n