Des toiles dédiées à la Femme et la Médina

L’exposition collective «Confluence»

Le vernissage de l’exposition collective «Confluence», regroupant les œuvres des artistes plasticiens, Abderrahmane Kahlane, Samia Cheloufi et Ahmed Salah Bara, a été inauguré, samedi à Alger, dans un élan créatif uni autour des thématiques de la «Femme algérienne» et de la «Médina».Visible jusqu’au 30 octobre à la Galerie Frantz-Fanon de l’Office Riadh El Feth (OREF), «Confluence», ou «Le Concerto chromatique», comme surnommé par les organisateurs, est une «création d’ensemble dans l’harmonisation des tons et du temps» qui met en valeur l’Imaginaire créatif, célébrant la richesse du patrimoine culturel algérien dans ses dimensions, ancestrale et contemporaine.
Présents avec une vingtaine de toiles chacun, les artistes ont conçu leurs rendus dans des formats grands avec un croisement de courants artistiques pour Abderrahmane Kahlane et dans les préceptes de l’Ecole du Figuratif-Naif pour Samia Cheloufi et Ahmed Salah Bara, déployant tous les trois, un savoir-faire varié de techniques, à l’instar de, l’acrylique, la Craie grasse, le feutre, le collage ou encore, la technique mixte.
Dans une vision novatrice au regard frais, Abderrahmane Kahlane restitue au visiteur dans un élan original et singulier, l’antique dans des formes revisitées empreintes de modernité, à travers des œuvres évoquant essentiellement, le patrimoine, la spiritualité, la tradition ancestrale ou encore la Casbah d’Alger, à travers ses constructions et ses portes.
Parmi les pièces exposées, «Traditions», «Casbah perchée», «Se perdre pour mieux se retrouver», ou encore «Hommage à Zohra», ainsi que d’autres toiles restituant des maisons de la Casbah d’Alger qui se soutiennent entre elles.
L’intensité des couleurs utilisées, à l’instar du «vert» et de l’«orange» vifs, ou encore du bleu, cette belle couleur, fruit d’une longue recherche réalisée à base de pigment azur, ont donné de l’éclat aux toiles de Abderrahmane Kahlane, cet artiste plasticien accompli, initié dès son jeune âge à l’art.
Voyageur dans l’âme, ses multiples escapades lui ont permis de rencontrer de nouvelles cultures, d’acquérir de nouvelles visions et de réaliser des dizaines de travaux et d’expositions qu’il a présenté en Algérie et à l’étranger, dont, récemment, «Couleurs et mémoires» et «Dixart». Son travail demeure toujours une quête inlassable du beau sous toutes ses formes. Pimpante et joviale, Samia Cheloufi se pose en gardienne des traditions et des valeurs ancestrales qu’elle déploie généreusement dans un mélange de couleurs qui obéit à une démarche déterminée et qui ne l’empêchera pas de répercuter sur ses toiles la bonne humeur et le sourire qui l’habitent et ne la quittent jamais.
Lumineuses et débordante de bonté, de joie et de bien-être, les œuvres de Samia Cheloufi se dressent tel un miroir qui réfléchit toutes les bonnes ondes qu’elle dégage et qui permettent au visiteur, dans un élan d’apaisement et de félicité de se refaire.
«Ars Errih», «Djenane Lalla Samia», «Trio oriental», «Ode aux fleurs», «Bnet khalti Bahia», «Bab Lehna», «Medina 8», «The Pink Medina», «Koum tara», «Ya M’rayti», «Kenza», ou encore «La demeure du Sultan», sont autant de poésies muettes de Samia Cheloufi, une artiste prolifique qui invite à un voyage onirique.
Biologiste de profession, Ahmed Salah Bara est issu d’une famille d’artistes, où sa mère notamment, décoratrice d’ustensiles et de pièces fabriquées en argile et au contact de la terre à la recherche de nouveaux tons de couleurs dans les cantons les plus éloignés de Souk Ahras, a eu un rôle prépondérant dans la maturation de son regard de jeune artiste et l’accomplissement de sa personnalité de plasticien.
De 1994 à 2023, Ahmed Salah Bara, fervent défenseur du patrimoine culturel algérien, n’a cessé d’enchaîner les travaux et les expositions en Algérie et à l’étranger (la Tunisie notamment).
«Mariage à Souk Ahras», «Les femmes d’Alger», «Les deux danseuses», «Fleurs blanches», «Charme, Convoitise et Jalousie», «Les trois sœurs», «Le vase et la fleur blanche», «La serveuse de thé», ou encore «Femmes de Ghardaia», figurent parmi les toiles d’Ahmed Salah Bara qui restituent judicieusement dans des couleurs vives et en harmonie, des situations de vie où la femme et le patrimoine sont au centre de tous débats.
L’exposition collective «Confluence» est organisée par l’artiste–plasticien, Abderrahmane Kahlane, en collaboration avec la Galerie Frantz-Fanon de l’Office Riadh El Feth.
R.C.