Clôture de la 12e édition

Festival international du théâtre de Béjaïa

Le rideau est tombé vendredi sur la 12e édition du festival international du théâtre de Béjaïa, après sept jours d’animation au cours desquels 12 pièces, six issus d’autant de pays étrangers et six autres algériennes, ont été présentées
De l’ensemble des représentations, quelques-unes ont été qualifiées de véritables «pépites de création», à l’instar de «Leflouka» (la barque) du théâtre de Skikda (Algérie), déroulée sur les planches deux fois, en «In» et en «Off», en raison de son succès, ou encore de la pièce «Académie du rire» de la Syrie, jugée «absolument enchanteresse».
Ce spectacle syrien d’une puissance textuelle et d’un humour rare, a, en effet, enchanté le public, amené à plonger dans l’univers furieux de la bureaucratie. Servie par un duo de comédiens hors pair, par sa dérision et son humour, la pièce a déchainé des tempêtes de rire à maintes reprises.
Le festival a valu aussi par les master class ainsi organisées et qui ont permis à une cinquantaine de jeunes amateurs de profiter d’une formation pratique sur l’écriture scénique et l’interprétation.
Des séances de contes pour enfants, étendues à nombre d’établissements scolaires, notamment dans les communes, ayant subi les incendies de forêts l’été dernier, ont été également au menu du Festival.
Autant dire que l’évènement a été «un grand succès», de l’avis de plusieurs amateurs du théâtre, relevé, de surcroît, par une participation massive du public, venu en force assister à tous les spectacles, n’ayant pas hésité à débourser le prix du ticket pour passer un bon moment culturel.
Aussi la cérémonie de clôture a fait l’effet d’un moment poignant, marqué par un hommage rendu à deux figures du théâtre national, à savoir Mouhoub Latrèche, du théâtre de Béjaïa, et Fatiha Soltane, en reconnaissance des services rendus à la scène et pour leur brillante carrière en général.
L’occasion a été aussi saisie pour exprimer la solidarité de tous envers le peuple palestinien, victime, à Ghaza ces derniers jours, d’une violence sioniste sauvage et inhumaine.
L’expression de cette solidarité a été manifestée de vive voix à une représentation de l’ambassade de Palestine à Alger. Tout le comité d’organisation du festival y a tenu individuellement à dire son horreur et son affliction, à l’instar de Fatiha Soltane, qui a littéralement fondu en larmes.

R.C.