L’Arabie saoudite peut être l’étoile de référence du football dans le monde

,Le championnat saoudien veut se construire une place solide que les autres championnats «exotiques» dans le football mondial ? S’il est difficile de répondre pour l’instant à cette question, on peut d’ores et déjà lister un certain nombre d’atouts.

Le marketing sportif s’offre une place de choix en Arabie Saoudite. Le cas de Karim Benzema, met en avant cet outil de communication, et selon le journal «The Conversation» cette star, fait l’actualité sportive et même politique et fait d’ailleurs gagner tous les paris, puisque lui-même est déjà un pari gagnant. Pour ce journal, cette star, qui fait polémiques après le soutien déclaré à la Palestine, ses contrats de diffusion signés dans des dizaines de pays dont Canal+ en France et le service de streaming sportif DAZN au Royaume-Uni…le championnat de football saoudien, la Saudi Pro League (SPL), s’est clairement imposé dans l’actualité ces derniers mois. S’il est encore tôt pour évoquer le succès sportif de la compétition, la réussite médiatique semble déjà au rendez-vous, estime le journaliste.

La coupe du Monde du Qatar
pour eux et pas nous
Ce qui est à retenir et qui fait l’essentiel pour cette région, c’est l’arrivée des stars de la planète foot dans ce pays, que le Moyen-Orient devient le champion du foot, une nation majeure sur le plan économique, culturel et géographique. Le Royaume commence ainsi à rattraper son retard. Pour ne pas aller plus vite qu’une étoile filante, on retiendra que tout semble avoir été provoqué par la réussite de la dernière coupe du monde du Qatar. N’est-ce pas une manière diplomatique que de tenter de se faire une plus belle image plus séduisante en optant pour le football, en respectant les stratégies de marketing sportif. Pour Le journaliste «Le succès retentissant de son voisin et rival qatarien à l’occasion de la coupe du Monde 2022 semble en effet avoir incité le prince héritier Mohammed Ben Salman à investir plus en profondeur le terrain de football».

Coupe du Monde en 2034, l’Arabie Saoudite sera prête
Il s’agit donc d’une accélération par excellence, pour se démarquer et se faire entendre. A travers le monde, l’Arabie Saoudite est, et sera, le terrain propice pour les stars du football, avec en prime les conditions exceptionnelles et un environnement qui garantiraient des mutations tant en audience qu’en image. Et pour preuve «Avec la SPL le rachat du club anglais de Newcastle ou encore l’investissement dans les compétitions de Golf au plus haut niveau». L’autre information de taille, qui explique, que l’Arabie saoudite, et en pleine accélération dans ce monde de football, c’est cette annonce faite ce 31 octobre par le président de la FIFA, Gianni Infantino, que à l’Arabie saoudite organiserait le Mondial de football en 2034. Le remodelage du football saoudien, en sort parfaitement bien, notamment au-delà de sa dimension géopolitique, ou les stars qui ont posé pied sur cette terre cet été, ont remarquablement amélioré la physionomie totale de l’organisation du sport professionnel. On retiendra de cet article qu’au «début de l’été 2023, le Public Investment Fund avait en effet investi pour obtenir 75 % des droits de propriété des quatre équipes les plus populaires et titrés du pays, Al-Nassr, Al-Hilal, Al-Ahli et Al-Ittihad (champion en titre)».

Une valeur des joueurs entre 350
à 1 200 millions d’euros
Une enveloppe financière est dégagée, les clubs ne se sont pas fait prier pour animer cet été le marché des transferts, en recrutant massivement des joueurs connus et reconnus, avec le Portugais Cristiano Ronaldo, le Français Karim Benzema et le Brésilien Neymar en tête d’affiche. En conséquence, la valeur totale des joueurs du championnat a presque triplé en un an, passant de 350 à 1200 millions d’euros. Mais voilà que le journaliste apporte une précision de taille en l’occurrence «Contrairement aux précédents championnats qualifiés «d’exotiques»0000 ayant lourdement investi par le passé, le championnat saoudien marqué par ses choix stratégiques et réfléchis…la stratégie sportive menée semble en effet on ne peut plus centralisée».

Des stars à la hauteur des espérances du royaume
Cet été, les clubs saoudiens mentionnés précédemment ont, eux, tous mis en place une stratégie avec le dessein d’avoir un produit marketing international dans laquelle le niveau sportif n’est pas le seul déterminant des choix de recrutement. La Saoudi Pro Ligue n’a pas perdu son temps, son objectif est de se hisser à un niveau professionnel, et sur ce plan, elle a bien travaillé sa stratégie de relance en récupérant l’ensemble des meilleurs joueurs musulmans en activité (Le Français Karim Benzema, l’Algérien Riyad Mahrez et le Sénégalais Sadio Mané, liste à laquelle aurait presque pu être ajouté Mohamed Salah, dont le transfert a finalement échoué. «La religion islamique devient là un outil marketing pour faire rayonner le championnat dans tout le monde arabe», estime le journal.
Pour bien asseoir les stratégies de sponsoring et la politique marquée mises en place par les clubs peuvent donc être des leviers pour répondre à des enjeux d’image et accroître leur compétitivité sur le plan économique. et ce n’est donc pas pour rien si  »les recruteurs se sont en parallèle portés vers des joueurs avec de très grosses communautés internationales comme le Portugais Cristiano Ronaldo et le Brésilien Neymar (respectivement 605 et 215 millions d’abonnés sur Instagram) ainsi que sur des joueurs majeurs de deux grands pays africains, le Sénégal (Kalidou Koulibaly, Sadio Mané, Édouard Mendy) et la Côte d’Ivoire (Franck Kessié et Seko Fofana)….stratégie de communauté comprend également le recrutement de joueurs internationaux de grandes équipes européennes (le Français N’Golo Kanté, l’espagnol Aymeric Laporte, le Croate Marcelo Brozovic, le Serbe Sergej Milinkovic-Savic ou encore le Brésilien Fabinho). Le dernier profil concentre lui des joueurs jeunes avec une très grosse côte et promis à un avenir radieux (le Français Allan Saint-Maximin, l’Espagnol Gabri Veiga et le Portugais Diogo Jota). »

En résumé
Avec ces choix sportifs et stratégiques, l’Arabie Saoudite dévoile une bascule marketing du sport professionnel, d’un spectacle à un média global qui cherche à faire parler de lui au travers d’une intrigue reprise par d’autres supports, médias traditionnels ou réseaux sociaux.

Synthèse de H. Hichem