Inscrit sur l’inventaire additif des biens culturels

Centre de torture colonial de «Bordj Bensdira»

Le centre de torture colonial connu sous le nom de «Bordj Bensdira», dans la commune de Chemora (Batna), vient d’être porté sur l’inventaire additif des biens culturels au niveau local, a-t-on annoncé, dimanche, à la direction de wilaya de la culture et des arts.
M. Abderrezak Bensalem, en charge de la gestion de cette direction, a précisé, dans une déclaration à l’APS, que «le dossier relatif à ce site a été récemment soumis à la commission de wilaya des biens culturels qui l’a approuvé en attendant son classement en tant que monument historique par les autorités de tutelle». Le centre de «Bordj Bensdira» est l’un des lieux de torture construits par la France coloniale dans la région des Aurès.
Les tortionnaires y avaient utilisé les méthodes les plus odieuses de torture sur les prisonniers algériens dans l’espoir de contrecarrer la marche de la glorieuse Révolution. Ce centre de sinistre mémoire reste aujourd’hui témoin des crimes contre l’humanité perpétrés par l’occupant tout au long de la guerre de libération nationale.
Selon la même source, les services locaux concernés s’activent à l’heure actuelle à finaliser les dossiers des Ksours de M’doukal et de Ksar Belezma afin de les soumettre à la commission de wilaya des biens culturels dans le but de les intégrer à l’inventaire additif des biens culturels. Il existe, selon M. Bensalem, 15 autres dossiers liés à des sites et des monuments archéologiques et historiques sont concernés par le même processus et seront « progressivement » soumis à la commission de wilaya.
Depuis le début de l’année 2023, trois sites ont été portés sur l’inventaire additif des biens culturels, à savoir le village archéologique de Lamberidi, à Oued Chaâna, la mosquée des Sept Dormants, à N’gaous, et la grotte «Ghar Benchettouh», dans la commune de Taxlent.
Toutes ces opérations s’inscrivent dans le cadre des efforts de préservation du patrimoine culturel de la wilaya de Batna, étant donné que les sites, monuments, lieux de mémoires et autres bénéficient, lorsqu’ils sont portés sur l’inventaire additif, d’un statut juridique, d’une protection et d’une valorisation, a souligné la même source.
M. Bensalem a ajouté, dans ce contexte, que les dossiers de six (6) sites à travers la wilaya ont été élaborés et récemment soumis à la commission nationale des biens culturels du ministère de la Culture et des Arts en vue de leur classement définitif en tant que sites protégés.
Il s’agit, a-t-il précisé, de l’ancienne dechra de Menaâ, de la mosquée des Sept Dormants, à N’gaous, de Ksar Belezma, dans la commune éponyme, des Ksours de M’doukal, de la mosquée Sidi Abdeslam, à T’kout, et du site de La Masba, à Merouana.
R.C