Le football assure pourtant bien des salaires, primes et voyages

, La JS Kabylie coule à petit feu. Troisième défaite enregistrée au cours de cette nouvelle saison, c’est déjà beaucoup.

Les supporters montrent du doigt Brahim Zafour, l’homme aux promesses qui n’ont produit aucun effet sur le terrain. Le manager général Brahim Zafour, «doit rendre compte aux supporters, c’est lui qui est derrière la barre technique, c’est lui qui gère un gros budget pour ramener des joueurs de qualité et donc d’un très haut niveau. Ou sont ces joueurs Monsieur Zafour ? Parlez-nous. Nous vous écoutons aujourd’hui, toutes les recrues sont des flops à l’exception du gardien Rahmani qui confirme d’un match à l’autre qu’il fait partie des meilleurs gardiens de notre championnat», s’égosille un fan de la JSK.

La déception sur les visages
Le ton monte, les fidèles de ce grand club promettent de ne pas se taire, ils veulent tout savoir sur la gestion du club. Qui fait quoi, et pourquoi ce bricolage qui risque de mener le club en deuxième division ? C’est une grosse déception et une grande désillusion, par rapport à l’importance de ce match qu’elle vient de perdre face au CR Belouizdad, une équipe qui est en plein tâtonnement, et qui n’a donc pas encore trouvé ses marques elle aussi en ce début de saison, elle aussi veut séduire, promettre le retour au sommet du championnat. Le supporter, lui, veut de la qualité, de l’engagement, de la spontanéité, du physique, de la sportivité sur le terrain. Le niveau de production de jeu proposé par beaucoup d’équipes n’est celui qui séduit.

Eviter les doutes
Ça se joue sur le terrain mais c’est la tête qui commande les jambes. Or, ce dimanche, il y avait de la place au doute, aux incertitudes, et aux interrogations. Pour les Canaris, le deuxième entraîneur sur le terrain surtout avec les galons de capitaine n’avait pas pu, lui aussi, sonner le rappel de ses troupes pour leur transfuser l’esprit de défi, de la gagne et de combat. Dans le football les joueurs bien que copieusement payés ne rendent pas la «monnaie» ces équipes pour d’énormes sommes sont investies pour leur réunir les meilleures conditions pour produire le jeu de haut niveau et une qualité irréprochable qui rehaussera le niveau du foot national.

Des avantages pour des résultats…
Un salaire, des primes, des voyages ne semblent pas suffire aujourd’hui à quelques joueurs pour ne pas laisser de place au doute, aux incertitudes, aux interrogations et aux profits, alors que seule la vérité du terrain compte. Ils oublient qu’ils sont des compétiteurs, dit-on, et les supporters se nourrissent de ça. Les experts internationaux ne cessent de répéter que dans le foot, il ne faut pas avoir de fébrilité et d’anxiété. Ils expliquent que le haut niveau c’est l’agressivité, l’engagement. Ce ne sont pas des touristes qui sont en face, c’est une équipe, qui est en face, qui veille à ne pas prendre de buts, elle veut elle aussi en marquer beaucoup.

Soigner l’image et confirmer
La JSK de ce dimanche, c’était presque une coquille vide, une équipe sans engagement, sans stratégie, incapable de surprendre ses adversaires, ce qui est toujours singulier. Mais si le doute disparaît, c’est lié au fait que cette équipe s’est offerte, à l’instar des autres clubs, des conditions exceptionnelles pour ne pas uniquement faire de la figuration. Le compte à rebours ne peut s’enclencher et l’inquiétude force les gestionnaires de ce grand club, a y croit encore. Ils se disent capable de surprendre et de soigner leur image et de confirmer leur marque, afin de retrouver ,vite la meilleure option pour éviter le pire de la saison écoulée. Ces expériences ténues, lointaines et inattendues, amènent logiquement tout supporter à s’interroger sur le niveau de son équipe et sur ce dont elle est capable de développer tout au long du championnat.

En résumé
L’entraîneur de la JSK, le Portugais déclarait la veille du match contre le CRB : «Je ne pourrai pas promettre une victoire, aucun entraîneur du monde ne peut promettre cela. On essaiera de gagner, mais si on ne peut pas, il ne faudra pas perdre».
Enfin à chaque fin de match, les entraîneurs se réfèrent aux habituelles déclarations, en l’occurrence «De la déception et de la frustration. Face à l’Entente de Sétif, on a fait ce qu’il fallait mais on a manqué d’efficacité parce qu’on a eu de nombreuses occasions…En tout cas, je suis satisfait du contenu. Cette fois on a fait ce qu’il fallait. Sans le résultat qu’on voulait malheureusement». Le prochain adversaire des Lions du Djurdjura n’est autre que l’US Biskra qui est tout aussi déterminant pour la suite.
H. Hichem