Enseigner, c’est inculquer le goût de l’effort

Travailler mieux pour de meilleurs résultats

Cela veut dire, créer chez les apprenants le plaisir d’élever sans cesse leur niveau de connaissances par un travail régulier et allant dans le sens du progrès.

C’est réussir à convaincre de la nécessité de travailler toujours mieux pour avoir de meilleurs résultats. Il est aussi impératif d’installer de bonnes habitudes qui entrent dans une méthodologie du travail bien fait. Et l’idée de bien faire implique beaucoup de qualités comme l’assiduité, quelque chose de primordial pour augmenter les chances de réussir, il y a aussi la rigueur qui laisse supposer une volonté de mener à bien sa tâche en étant sûr de l’exactitude d’avoir fignolé son travail. Inculquer le goût de l’effort, c’est faire entrer dans l’esprit de chacun le désir de toujours bien faire, parce que c’est la seule possible qui conduit au succès. Inculquer le goût de l’effort, c’est faire aimer le progrès, fruit d’un travail bien accompli en ayant le sens des résultats bien mérités répondant bien à un adage populaire qui dit que le travail ne vaut que ce que vaut celui qui l’accomplit. Et celui qui a le goût de l’effort bien inculqué en lui va toujours de l’avant cherchant à se surpasser sans cesse, et ne se contentant pas de ce qu’il a acquis et cherchant à connaitre toujours plus, persuadé que le savoir et les connaissances n’ont point de limite. Et qui n’avance pas, recule. Cette pensée qui est une vérité montre à quel point, celui qui n’apprend rien au quotidien s’appauvrit de plus en plus au point d’atteindre l’état de nullité extrême et en plus de cela, sa mémoire s’atrophie, c’est-à-dire que non seulement elle est vide, mais aussi elle perd toutes ses capacités de mémorisation. Alors, il faut choisir, accepter de reculer au point de perdre toute notion élémentaire ou avancer en ayant le goût de l’effort et qui permet de ne reculer devant aucune difficulté.

Ce que veut dire : inculquer
le goût de l’effort
C’est un principe fondamental de la pédagogie qui se veut performante parce qu’elle est fondée sur l’idée de travailler en faisant toujours l’effort de comprendre ce qu’on enseigne pour mieux assimiler de nouvelles connaissances. Le goût de l’effort doit venir de l’intéressé lui-même par son comportement d’élève attentif cherchant à connaitre toujours plus pour assouvir sa soif d’apprendre. Et apprendre n’est toujours pas facile, il faut un éveil de l’intérêt, expliquer avec la participation des apprenants intéressés. Le groupe d’apprenants doit être réellement motivé en vue d’une bonne participation qui indique bien qu’il y a une bonne écoute et une assimilation parfaite. Et pour installer le goût de l’effort, on utilise une méthode interrogative qui va permettre une évaluation du niveau, des acquis, et des capacités de chaque élément à pouvoir être réceptif et à pouvoir répondre à un questionnaire bien adapté de manière à permettre à chacun de pouvoir répondre. Il nous a été donné une fois d’assister un cours sur « le cube » donné par un chevronné de la pédagogie à des élèves de 6ème année du primaire d’il y a une cinquantaine d’années et qui devait servir de modèle à des élèves inspecteurs. Le maître qui avait la démonstration maitrisant bien la langue a su faire comprendre toutes les caractéristiques du cube et a réussi à faire parler tous les élèves, y compris ceux qui n’avaient jamais osé prendre la parole auparavant. La leçon a été mené par le maître pédagogue avec la participation des élèves qui avaient tous compris tout en étant capable de faire n’importe quel exercice sur le cube.
Cette séance a permis de développer le goût de l’effort dans la joie et la bonne humeur, les élèves étaient heureux d’avoir compris et de s’être prêté au jeu par leur participation. C’est de cette façon qu’il faut mener chaque séance et ce, quelle que soit la discipline enseignée, si vous voulez inculquer le goût de l’effort, faites les participer activement et faites les mettre la main à la pâte. Pour inculquer le goût de l’effort, à quelque niveau que l’on soit , supérieur, secondaire ou primaire, l’enseignant doit maîtriser la matière à enseigner et avoir une bonne maîtrise de la langue d’enseignement. Une fois, c’est un cours d’histoire ancienne qui nous a été présenté par un grand maître de la pédagogie. Il parlait tellement bien qu’on l’écoutait attentivement et on avait l’impression de voir chacun de ces évènements en train de se dérouler alors qu’ils remontaient a plusieurs siècles en arrière, si bien qu’on avait bien mémorisé cette leçon d’histoire.

Dans le cas contraire, c’est la négation de l’effort
Ceci est un phénomène général, quand dans une classe, il n’y a pas de communication entre élèves et enseignant et il n’y a pas d’apprentissage, l’atmosphère est tendue. Et dans un tel climat, les problèmes de discipline sont courants, tout le monde est déconnecté au point de voir les élèves totalement désintéressés et le maître complètement perdu, incapable de s’imposer. Quelque chose ne va pas dans la méthode, il faut la changer en bien, sinon c’est le maître qui doit partir et laisser la place à quelqu’un d’autre, à moins que le maître trouve moyen de changer en ayant à l’esprit que seule la conviction peut ramener à la raison tout le monde. S’il a été bien conseillé par quelque maître chevronné ou fait de bonnes lectures de pédagogie, il est supposé avoir beaucoup appris sur la manière d’inculquer l’effort sans lequel, il n’y a pas de travail possible sans la communication fructueuse. Il a fallu au maître changer son élocution, apprendre à parler de manière constructive, et son comportement vis-à-vis des apprenants qui doit des plus motivants. Finalement, enseigner demande beaucoup d’adresse, de savoir et de savoir faire. Beaucoup d’enseignants qui avaient pris la tâche à la légère se sont vite rendu compte que l’enseignement est une noble mission qui demande des sacrifices. D’abord, il faut être debout pour pouvoir dominer son auditoire, savoir interroger dans un langage correct et motivant pour susciter des réactions, avoir bien en tête l’objectif de son cours et interroger en ne perdant jamais de vue l’objectif, ne pas se perdre et éviter de sortir du sujet. D’abord, il y a une phase d’éveil de l’attention en rapport avec le sujet, une fois sur la bonne voie, on pose une question qui attend des réponses pertinentes de la part du public d’élèves. Si on a bien répondu la première fois, cela veut dire qu’ils ont compris et qu’on peut enchaîner par des questions réponses réactions, jusqu’à ce que l’on ait épuisé le sujet. Pour contrôler les acquisitions, on peut terminer par un bon exercice de consolidation des nouvelles connaissances, bien choisi, oralement d’abord puis par écrit. Le procédé utilisé s’applique à n’importe quelle discipline enseignée. Les élèves et jusqu’aux plus petits comprennent bien qu’on s’occupe d’eux et qu’il leur appartient de travailler pour réussir. Et il est de la responsabilité du maître d’encourager pour que l’esprit d’émulation se crée de lui-même grâce à la manière de les faire travailler dans une ambiance de convivialité qui encourage tout le monde à faire de son mieux pour être sur la même longueur d’onde avec tout le monde.

Il faut comprendre que les apprenants sont dans un univers à part
Indépendamment du travail de qualité qu’on veut rendre aussi motivant que possible pour ne pas perdre de vue l’objectif essentiel qui est d’inculquer le goût de l’effort, le maître doit veiller au respect de la personnalité de chaque apprenant. En effet, certaines remarques désobligeantes peuvent marquer à vie et inciter au découragement d’autant plus que de nombreux éléments sont de nature très sensible et se laissent facilement aller au dégoût alors que l’institution scolaire doit au contraire encourager à toujours mieux faire. Il faut savoir que chaque élément du groupe, grand ou plus petit a sa personnalité qu’il faut respecter. On a remarqué par le passé, la moindre remarque blessante surtout devant tout le monde peut choquer la personne et provoquer un repli sur elle-même avec tout cela comporte comme conséquences : risque de voir quelques éléments touchés, risque de déperdition de quelques éléments et peut être parmi les meilleurs. Ceux-ci ayant mal réagi en exprimant le désir d’abandonner alors que l’institution scolaire veut donner à chacun la chance de réussir. On se souvient dans l’ancien temps certains maîtres d’écoles ne pas se gêner en traitant d’ânes des petits enfants dociles mais rancuniers dès qu’on porte atteinte à leur personnalité. Certains d’entre eux ont les yeux pétillant d’intelligence et auraient pu faire de hautes études si on leur avait donné la chance. En les traitant de ce qu’ils ne sont pas, on les brise à vie. Les maîtres consciencieux doivent se garder de faire honte à des enfants timides qui pourtant ont des capacités pour réussir.
Boumediene Abed

R.C