Georges Leekens à propos de la CAN-2023 : «Les Verts doivent être mentalement forts pour bien gérer le tournoi»

À J-50 de la coupe d’Afrique des Nations 2023 (13 janvier-11 février 2024), l’ex-sélectionneur de l’équipe d’Algérie, Georges Leekens, a jugé les chances des Fennecs d’être sacrés en Côte d’Ivoire.
Il a choisi les Verts pour tenter de dessiner ce que réserve cette CAN, à l’Équipe nationale. En choisissant de se pencher sur son ancienne sélection, c’est déjà avoir un œil positif, et cela ne pourrait être autrement.

Ce que Leekens n’évoque pas
Dans son analyse, il évoque leur élimination de la phase de groupes de la CAN-2021, et sur sa non qualification à la coupe du Monde 2022, et enfin sur la solidité des Verts qui risquent selon lui de créer la surprise. D’un point de vue différent, il faut admettre que cette CAN ne communique pas encore le signe sous lequel sera placée cette l’édition 2023, ensuite nous sommes tentés de nous poser la question ou les questions suivantes : comment sera-t-elle sur le plan sportif ? Les stars présentent à ce rendez-vous Africain, vont-elles exhiber leurs qualités offensives et s’exprimer sans retenue ? La parole reviendra-t-elle, contre toute attente, à ceux qui font réellement le football ? Et à ceux qui font réellement l’arbitrage, sans tricherie, sans négociation pour ne pas décevoir les milliards de téléspectateurs, en tous points du globe, qui porteront sur le petit écran un regard passionnant ou seulement attentif.

La CAN appartiendrait-elle réellement au football ?
Aucun pronostic, aussi sérieux soit-il ne serait possible, si la partie appartiendrait réellement au football car, par chance, le facteur humain est toujours capable de modifier les données les mieux établies. Mais, en football, tout est possible, des pièges qui faussent le jeu honnête existent. Quand on n’a eu la chance d’assister aux à l’élimination des Verts, à la coupe du Monde 2021, on se doit de constater que ce fut, avant tout celle de l’homme, l’humain qui a décidé d’une manière ant-sportif, de renvoyer les Algériens à la prochaine coupe du Monde 2026. Pour Georges Leekens, la CAN n’est pas aussi certaine pour les Verts, déclara-t-il, et pour cause «Marquée au fer rouge par son humiliante élimination dès la phase de groupes de la dernière CAN en 2021, et sa non-qualification à la Coupe du monde 2022, l’Algérie et son sélectionneur Djamel Belmadi sont en mission. Forts de l’alliage entre l’expérience des Riyad Mahrez et Islam Slimani pour ne citer qu’eux, et la jeunesse des nouveaux Farès Chaïbi, aux Algeriens, Rayan Aït-Nouri ou encore Houssem Aouar, les Verts sont redevenus une machine à gagner. En effet, en remportant leurs matchs contre la Somalie (3-1) puis le Mozambique (0-2) les 16 et 19 novembre passés, dans le cadre des deux premières journées des éliminatoires pour la coupe du Monde 2026, les champions d’Afrique 2019 ont porté à 10 matchs leur série d’invincibilité. Leur dernier revers remontant à novembre 2022 contre la Suède (2-0) en amical.
Mais, il reconnaît que «Les résultats récents montrent que l’équipe algérienne reste solide et compétente, avec de nombreux joueurs mondialement connus, ce qui est en faveur de l’entraîneur Djamel Belmadi», a reconnu son prédécesseur Georges Leekens, passé aux commandes à deux reprises (février-juillet 2003, 2016-2017), lors d’une interview accordée au média WINWIN. «Je pense que la Fédération algérienne de football a fait une bonne chose en le maintenant (Belmadi) malgré les déceptions passées», a poursuivi le technicien belge, retraité.pour qui «les coéquipiers de Youcef Atal ne sont pas favoris pour succéder au Sénégal, même s’ils ne sont pas loin de créer la surprise comme il y a quatre ans. Pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, les joueurs de l’équipe d’Algérie doivent être mentalement forts pour bien gérer le tournoi. Je pense que ce qu’ils ont vécu dans l’édition précédente leur servira beaucoup en Côte d’Ivoire. Cependant, je dirais que l’Algérie ne sera pas parmi les favoris pour remporter le titre, mais elle pourrait causer la surprise, comme cela a été le cas en 2019 », a ajouté le septuagénaire.

«Non à copier les autres»
Un point de vue, certes respectable, mais qu’il aurait pu étayer par le fait que les Fennecs, ne sont jamais à court de ressources pour se surpasser, c’est qu’ils restent fidèles à eux même, malgré les critiques tant internes qu’externes qui soufflent de temps à autre, c’est-à-dire à une méthode basée sur la technique, l’engagement, et la recherche, permanente en attaque du nombre de combinaisons d’occasions, qu’ils cherchent en relation avec le respect de leur propre tempérament et non à copier les autres. La CAN, doit être le reflet de ce que vaut le football africain, et non pas le reflet des mauvaises combinaisons pour gagner et se donner un titre. Enfin, voire l’histoire du football ne nous apprend-elle pas que la parole revient toujours aux joueurs sur le terrain ? Que le sport n’est pas un produit de laboratoire ?

«Je le répète encore, les Verts sont plus performants en Afrique»
L’ancien international Mustapha Kouici, publiait récemment sur sa page Facebook « Je l’ai dit et je le répète encore, les Verts sont plus performants en Afrique en jouant sans avant-centre type et en optant pour un faux avant- centre type Chaibi ou bien Amoura et même Gouiri qui répond au profil et ce pour profiter des transactions rapides comme ce fût le cas aujourd’hui en deuxième mi-temps. Bien entendu, lorsqu’ on sera appelé à jouer à domicile et qu’on sera obligé de faire le jeu, une autre stratégie s’impose avec la présence d’ un vrai avant-centre dans la boîte pour essayer de traduire en but les nombreux centres venus des deux côtés. En conclusion j’estime aujourd’hui que dans ce registre Amoura et Chaibi ont marqué des points pour valider leur titularisation lors de la coupe d’ Afrique qui se déroule en Côte d’ Ivoire».
H. Hichem