Une ONG met en garde contre la famine

Ghaza

L’organisation caritative Action contre la Faim a mis en garde contre une famine dans la bande de Ghaza qui connaît une catastrophe humanitaire en raison de l’agression sioniste, alors que les chaînes d’approvisionnement alimentaire s’effondrent. « Le cessez-le-feu temporaire de sept jours n’a pas réussi à atténuer les graves pénuries alimentaires dans le territoire palestinien assiégé, laissant de nombreux adultes affamés pour nourrir leurs enfants », a averti mardi l’organisation. »Les conditions de vie restent désastreuses à Ghaza et le flux d’aide actuel est insuffisant pour le sud et le nord de Ghaza », a alerté encore l’ONG, appelant à « un cessez-le-feu urgent et durable pour répondre aux besoins critiques des 2,4 millions de personnes vivant à Ghaza ».La responsable régionale d’Action contre la Faim, Chiara Saccardi, a signalé une grave crise alimentaire avec plus de 130 boulangeries fermées en raison de pénuries de carburant, rendant ainsi la farine rare. »Nos collègues le constatent et le vivent sur le terrain: il n’y a pratiquement plus de nourriture à Ghaza », a déclaré Saccardi, soulignant que « les familles ont recours à la cuisine en brûlant du bois, des cartons de nourriture et tout ce qu’elles peuvent trouver ». »L’eau potable est très rare et les autres sources d’eau sont de plus en plus dangereuses en raison de la contamination croisée par les eaux usées, l’eau de pluie et l’eau de puits », a ajouté Saccardi.Bruno Abarca, expert d’Action contre la Faim en matière d’accès aux services de santé, a indiqué qu’en plus de l’insécurité alimentaire, les conditions d’hygiène, le stress et la surpopulation ont un impact sur l’alimentation, conduisant à la malnutrition parmi les plus vulnérables. »La faim, la déshydratation et les maladies d’origine hydrique dues à la consommation d’eau provenant de sources insalubres continuent de susciter de grandes inquiétudes », a alerté Action contre la Faim.
APS