La Russie est déçue que le Conseil de sécurité n’ait pas exigé un cessez-le-feu

ONU – Ghaza

La Russie s’est dite déçue par le fait que durant les deux mois que dure le conflit dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité des Nations unies n’ait pas exigé un cessez-le-feu, a déclaré l’ambassadeur adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Polianski, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient. «Nous sommes extrêmement déçus que le Conseil de sécurité, qui dispose d’un outil puissant unique en son genre en vertu de l’Article 7 de la Charte des Nations unies, n’ait adopté pendant tout ce temps aucune décision claire et contraignante pour exiger et non appeler les parties à mettre fin aux violences. Sous la pression des États-Unis, qui menaçaient de bloquer tout autre «produit», l’impératif absolu d’un cessez-le-feu a été remplacé par un appel en l’air à des pauses sans aucune garantie, ce qui s’est inscrit dans la logique israélienne de poursuite de l’opération militaire dans l’enclave et qui est devenu un énorme pas en arrière par rapport à la résolution de l’Assemblée générale adoptée le 27 octobre par la majorité écrasante des pays membres de l’ONU», a-t-il déclaré. «Le Conseil voit se présenter aujourd’hui une bonne occasion de mettre fin à cette situation anormale et de faire ce que la communauté internationale attend de lui. Il faut pour cela adopter le projet de résolution élaboré par les Émirats arabes unis. Nous espérons que tous nos collègues trouveront la force et le courage de le faire», a-t-il ajouté.
Dmitri Polianski a constaté que ces deux mois avaient apporté «de terribles souffrances à la population civile de l’enclave» et que plus de 10.000 enfants palestiniens étaient morts. «L’ampleur de ces destructions témoigne d’elle-même d’un recours aveugle à la force. Qui plus est, certains signes prouvent une destruction délibérée d’ouvrages protégés par le droit humanitaire international.»n