3900 concessionnaires américains ont écrit à Biden pour lui dire qu’elles ne se vendent pas

Voitures électriques 

Il y a quelques jours, nous avons fait mention des colossales pertes déclarées par les constructeurs de voitures électriques. Or, voici que maintenant c’est au tour des vendeurs de se plaindre. Plus de 3900 concessionnaires américains ont envoyé une lettre commune au président Biden pour l’inciter à revenir sur la réglementation fédérale qui exige que deux véhicules sur trois vendus aux États-Unis en 2032 soient électriques. Les signataires écrivent que la plupart des acheteurs ne sont pas intéressés – même avec des aides publiques – et que le gouvernement ne devrait pas les forcer à en acheter. Les véhicules s’entassent derrière leurs vitrines et sur leurs parkings car ils ne trouvent pas preneurs. Les vendeurs mettent en moyenne de 65 jours pour en vendre un, soit environ deux fois plus que pour une voiture à essence. Et le phénomène ne fait que s’accentuer, même si les fabricants ont réduit leurs prix et multiplié les offres promotionnelles : une voiture électrique coûtait en moyenne 65.000 dollars il y a un an, c’était 50.683 dollars en septembre dernier. De nombreuses raisons expliquent la baisse des ventes. Le prix, bien sûr, encore bien trop élevé pour la plupart des consommateurs. Nombre d’entre eux ne disposent pas non plus d’un garage pour recharger la batterie et les réseaux publics sont insuffisants. Selon les signataires de la lettre, «les clients s’inquiètent également de la perte d’autonomie par temps froid ou chaud». Certains, en outre, «ont de longs trajets quotidiens et n’ont pas le temps de recharger la batterie. Les acheteurs de camions sont particulièrement rebutés par la perte considérable d’autonomie lors du remorquage.» Enfin, concluent les concessionnaires, «la plupart veulent tout simplement décider eux-mêmes du véhicule qui leur convient le mieux.» Cela s’appelle la liberté de choisir.