Dix affaires d’émigration clandestine traitées par la Sûreté de wilaya

Mostaganem

Rien que durant le mois de novembre dernier, 30 candidats à l’émigration clandestine ont été arrêtés. Sans compter le nombre des harraga qui ont réussi la traversée. Cette recrudescence des tentatives d’émigration est sans précédent et le phénomène tend à se multiplier. Dans ce contexte, les éléments de la Sûreté de wilaya de Mostaganem ont traité rien que pour le seul mois de novembre dernier, dix (10) affaires ou bien tentatives d’émigration clandestine pour rejoindre l’autre rive à partir d’une plage de la côte Mostaganémoise.
En effet, l’année 2023 qui tire à sa fin, est qualifiée par de nombreux observateurs universitaires basés à Mostaganem comme l’année de tous les records de la harga.
Ce sont des ces milliers de harraga, à travers le territoire national, qui ont pris le large pour les côtes européennes à bord d’une embarcation artisanales, espérant y trouver une vie meilleure.
Rien que pour le mois de novembre dernier, certains décomptes effectués par les parents de harraga de Mostaganem et wilayas limitrophes, constitués en association, indiquent que pas moins de 30 jeunes ont tenté la harga, mais ces derniers ont été arrêtés par les services de la Sûreté de wilaya de Mostaganem. Donc, le phénomène de la harga a repris et il est en train de prendre des proportions alarmantes.
Il ne se passe pas un jour sans que l’on nous signale la mort par noyade ou la disparition de jeunes au large de la Méditerranée, ou alors leur interception et leur arrestation par les garde-côtes algériens ou les services de sécurité de Mostaganem (Gendarmerie nationale ou Sûreté de wilaya). Ainsi, l’envie de partir sous d’autres cieux n’a jamais quitté leur esprit, même s’ils sont arrêtés, présentés devant les différents parquets et condamnés. Une question se pose : est-ce que la harga est une solution extrême adoptée par les harraga pour un suicide collectif en haute mer en raison de leur ras-le-bol de la vie au pays ou ces jeunes sont-ils en quête de l’eldorado pour oublier le mal-vivre vécu en Algérie ?
N. Malik