carte blanche à Samira  Negrouche à Notre Dame d’Afrique

Samira Negrouche a lu de la poésie, dans la soirée de lundi 11 décembre 2023, à la Basilique Notre Dame d’Afrique à Alger, accompagnée du musicien français Lionel Martin, à la faveur d’une « Carte blanche », accordée par l’Institut Français d’Algérie (IFA).
La danseuse et chorégraphe sénégalaise Fatou Cissé, qui devait participer à la soirée poétique, n’a pas pu faire le déplacement, faute de visa. Au début de la soirée, une minute de silence a été observée par les présents, en hommage aux civils palestiniens tués à Ghaza par l’armée israélienne.
« Nous organisons cet évènement au milieu d’une tristesse mondiale liée à la guerre à Ghaza. C’est un mélange de paroles avec un peu de musique et de vidéo. C’est une œuvre internationale avec la présence d’une poète algérienne, d’un musicien français et d’une danseuse sénégalaise. Nous souhaitons que Fatou Cissé soit présente pour le reste de la tournée ».
 « J’habite en mouvement »
« J’habite en mouvement », titre de ce spectacle, est également le titre d’une anthologie parue cette année aux éditions Barzakh, à Alger. C’est un voyage à travers les mots, à travers les langues, à travers les frontières », a déclaré, pour sa part, Ahlem Gharbi, directrice de l’Institut français d’Algérie (IFA) et conseillère culturelle à l’ambassade de France à Alger.
Lionel Martin, qui se qualifie comme « un musicien no borders», a improvisé des morceaux pour accompagner la lecture poétique de Samira Negrouche. « Je me suis préparé avec Samira pour cette soirée. Nous avons fait confiance à notre intuition. La confiance n’est pas aléatoire. La poésie et la musique sont intimement liées. Ce n’est pas de l’écho ou du miroir. Pour moi, les mots de la poésie disent ce que ne peut pas dire la musique. Et vice versa », a-t-il dit.
« J’ai joué du Stravinsky dans un orchestre symphonique. Et je joue avec un chanteur punk, je joue aussi du rock libertaire, du jazz intimiste, j’accompagne un groupe éthiopien (uKanDanZ), bref, je suis dans  la connexion aux citoyens du monde », a ajouté Lionel Martin.
Ce saxophoniste de jazz de Lyon, qui collectionne les disques Vinyl, vient d’enregistrer  « Revisiting Afrique », avec le batteur américain Sangoma Everett, adapté du célèbre album de Count Basie, « Afrique », arrangé par Oliver Nelson.
R.C