Le Gazoduc transsaharien est sur la bonne voie

GAZODUC Le ministre nigérian, Yusuf Tuggar très rassurant

En visite officielle en Algérie à l’occasion de la tenue du 10e Séminaire de Haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, et faisant un point sur l’évolution du grand projet du Gazoduc transsaharien qui va relier le Nigeria et l’Algérie en passant par le Niger et en arrivant jusqu’à l’Europe, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar a déclaré, avant-hier et depuis Oran, qu’il accompli des « progrès significatifs et notables ». Interpellé par la presse à l’issue du 10e Séminaire de Haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qu’avait abrité pendant ces derniers jours la ville d’Oran, le ministre nigérian a rappelé que les travaux de la réalisation du Gazoduc transsaharien connaît une évolution très animée et est sur la bonne voie,
« les progrès sont significatifs et notables et ils ont été réalisés dans les régions algérienne et nigériane », fait part Yusuf Tuggar. Le ministre nigérian des Affaires étrangères a, par ailleurs, rappelé que l’Algérie et le Nigeria sont considérés parmi les plus importants pays producteurs de gaz, ajoutant que le Continent européen a grand besoin de cette énergie, ce qui constituait aussi, dira le ministre nigérian, « une opportunité pour l’Algérie, le Nigeria et le Niger », lors d’une déclaration à la presse nationale. Selon lui, le projet du Gazoduc transsaharien relie les trois pays africains sur une longueur de 4.128 km, dont la plus grande partie est partagée par l’Algérie avec 2.310 km puis le Nigeria avec une longueur estimée par le ministre nigérian à 1.037 km et enfin, le Niger avec 841 km. Toujours selon Yusuf Tuggar, le raccordement des champs gaziers du Nigeria se fait à partir de Wari sur le fleuve du Niger au réseau algérien pour écouler la production gazière nigériane notamment sur les marchés européens. D’autre part, le ministre nigérian a indiqué que ce Gazoduc bénéficiera des opportunités offertes par l’Algérie en matière d’infrastructures, notamment le réseau de transports, les complexes de gaz naturel liquéfié (GNL) et les infrastructures de pétrochimie ainsi que la position géographique proche des marchés de gaz. Faut-il le rappeler, en février 2022, les trois pays africains concernés par le projet du Gazoduc transsaharien, respectivement l’Algérie, le Niger et le Nigeria avaient annoncé leur engagement à concrétiser ce projet stratégique, lors d’une réunion organisée à Niamey regroupant les ministres chargés du secteur de l’énergie dans les trois pays, à l’issue de laquelle une feuille de route a été mise en place. Un mémorandum d’entente avait été signé quelques mois après à Alger, soit en juillet 2022, portant sur la concrétisation du projet du Gazoduc transsaharien (TSGP). Les trois pays avaient affiché, à l’occasion, leur détermination à relancer les études et les différents programmes tracés dans ce cadre.
S. A.