Etoffer le tissu industriel avec des fabricants d’organes et de pièces de rechange

Industrie automobile

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun a mis en avant la nécessité d’étoffer le tissu industriel avec des fabricants d’organes et de pièces de rechange qui peuvent servir, justement, a-t-il indiqué, à renforcer le montage et la fabrication des véhicules. « Notre priorité n’est pas la consommation de voitures. Notre priorité, comme l’a dit le président de la République, il faut que l’industrie automobile tire l’industrie vers le haut », a-t-il dit. Assurant que pour l’année prochaine, la feuille de route du secteur automobile consiste en l’augmentation de l’offre de véhicules sur le marché et veiller à ce que les marques automobiles investissent dans des projets en Algérie.
S’exprimant dans une interview vidéo publiée jeudi 21 décembre par le journaliste Ahcene Chemache, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a fait remarquer que le taux d’intégration, malheureusement, n’est pas encore très important. Parce que, a-t-il observé, nous n’avons pas un tissu industriel de sous-traitance pour tout ce qui est organes et éléments qui composent un véhicule. « Nous sommes en train de mettre en place un tissu industriel et une véritable industrie. Nous commençons avec le montage », a-t-il poursuivi.
Nous avons commencé, a assuré Ali Aoun, en rappelant que certaines marques automobiles sont déjà présentes sur le marché algérien et certaines marques ont réalisé leurs usines, en référence à la marque italienne Fiat, du groupe Stellantis, qui a inauguré son usine à Oran le 11 décembre.
« Ces usines vont augmenter en cadence et le taux d’intégration », a encore indiqué le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.
« En 2024, je l’espère et c’est ma feuille de route, c’est augmenter l’offre des véhicules de différentes marques à travers le territoire national et surtout veiller à ce que les marques automobiles investissent en Algérie et le plus vite possible », a ajouté Ali Aoun.
Répondant à une question au sujet de l’exportation de véhicules, le ministre de l’industrie et de la Production pharmaceutique a affirmé qu’il n’est pas quelqu’un qui est très porté sur l’exportation. « Mon objectif premier, c’est la satisfaction des besoins du pays. L’export est exigé pour les fabricants de véhicules. S’il y a un excédent, pourquoi pas ? », a-t-il dit, faisant remarquer que l’export est un vecteur qui viendra renforcer cette offre de véhicules, et les fabricants, généralement, ne peuvent avoir d’usines rentables que s’il y a une partie ou une proportion destinée à l’export.
Interrogé sur la récente entrée du Fonds national de l’investissement (FNI) dans le capital de l’usine Fiat Algérie (PCPA-Stellantis), Ali Aoun a fait observer que le FNI a le droit de poser ses billets là où il voit la rentabilité. « Ce n’est pas l’Etat », a-t-il indiqué. Faisant savoir que le Fonds peut entrer dans le capital de Fiat Algérie comme il peut entrer dans le capital de n’importe quel autre investissement direct étranger (IDE). Evoquant le secteur de l’industrie pharmaceutique, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a affirmé que le secteur industriel dans le domaine du médicament a été renforcé durant l’année 2023 par la levée de toutes les contraintes. Relevant que dans ce domaine il y a beaucoup de contraintes dans l’enregistrement, des agréments… « Tous ces obstacles ont été levés progressivement », a assuré Ali Aoun, qui a souligné l’importance du tissu industriel dans ce secteur qui est composé de près de 200 opérateurs qui sont fabricants, contre une centaine seulement en 2022.
Ceci, a-t-il dit encore, démontre qu’il y a une volonté de notre part pour libérer l’outil de production des investisseurs aussi bien privés que publics, pour essayer d’offrir le maximum de médicaments au niveau local.
« Sur 4.500 médicaments consommés en Algérie, il y en a 3.500 fabriqués localement. C’est plus de 70 % du point de vue gamme et du point de vue capacités, nous couvrirons d’ici la fin de l’année, entre 71 à 72% », a rappelé le ministre. Faisant remarquer, s’agissant des tensions récurrentes qui touchent le médicament en Algérie, qu’aucun pays n’a réussi à satisfaire à 100 % ses besoins en produits pharmaceutiques.
« S’il y a 10 à 15 produits sous tension ou en rupture, ce n’est pas la fin du monde », a-t-il ajouté.
Rabah Mokhtari