Création du statut de conseiller en investissement participatif au niveau de la Cosob

Financement des initiatives entrepreneuriales et des Start-ups

La Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (Cosob) se dote d’un nouveau statut, celui de conseiller en investissement participatif pour apporter, en sa qualité d’autorité de régulation du marché boursier, une participation complémentaire de soutien aux systèmes entrepreneuriaux de manière globale, en collaboration avec l’ensemble des intervenants dans la sphère des Start-ups, dans le but de soutenir l’écosystème entrepreneurial.L’annonce a été faite, avant-hier samedi à Alger, lors de la réunion annuelle de la commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (Cosob), qui a été dédié au lancement officiel du financement participatif en tant que mécanisme novateur mis à disposition des Start-ups, ainsi qu’à la présentation du rapport annuel sur les valeurs mobilières de l’année 2022.
Une rencontre tenue en présence notamment du ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, du ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, du Gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, des directeurs généraux des banques publiques et des sociétés d’assurances et de finance, ainsi que de celle du directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Ben Mouhoub, au cours de laquelle le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé le lancement officiel du financement participatif au profit des Start-ups qui permettra à ces dernières d’entrer en liaison, depuis des plate-formes dédiées, avec les investisseurs souhaitant contribuer à l’approvisionnement en ressources financières, et ce, dans une démarche visant à encourager les initiatives entrepreneuriales.
Après la publication dans le Journal officiel du règlement de la Cosob n° 01-23, fixant les conditions d’accréditation et d’activité des conseillers en investissement participatif et de leur surveillance, a poursuivi le ministre des Finances, il existe désormais un cadre légal régissant les conditions opérationnelles pour l’entrée en matière d’un nouvel élément dans le marché financier appelé conseiller en investissement participatif.
«Ce règlement permettra à un grand nombre de profiter d’un financement participatif depuis des plate-formes numériques, à travers l’entrée en contact de façon directe et transparente entre les Start-ups en recherche de financement, et les investisseurs souhaitant contribuer à l’approvisionnement en ressources financières», a-t-il dit.
Faisant savoir que ce dispositif représente un des moyens de financement des initiatives entrepreneuriales et des Start-ups, et qu’il s’inscrit en tant que complément d’autres mécanismes déjà en place, Laaziz Faid a, à l’occasion, rappelé l’existence d’un fond de soutien et de développement des sociétés de capital investissement et qui leur permet de détenir plus de 49% du capital de la Start-up. «L’encouragement de la création de Start-up, particulièrement celles fondées par de jeunes entrepreneurs sur la base d’idées novatrices, notamment dans le domaine des technologies de l’information, permettra l’amélioration des services destinés aux citoyens», a-t-il observé, faisant remarquer qu’il s’agit-là d’un axe prioritaire pour les pouvoirs publics. Les fruits de cette politique, ambitieuse et incitative, a-t-il ajouté, se traduisent par l’apparition de milliers de Start-ups qui ont laissé leur empreinte sur le plan international, notamment dans les domaines de la technologie financière, chose qui a grandement participé à la modification du paysage financier international.
Rabah Mokhtari