Djamel Boukercha, le journaliste au micro d’or…

Hommage

,Disparu, il y a quelques jours, suite à une maladie, nous tenterons de rendre hommage à Djamel Boukercha, le journaliste qui a marqué le service des sports de la Radio algérienne pendant de longues années…Animateur, speaker, commentateur assidu, journaliste aux compétences avérées, avec une voix qui vous charme aux cotés des plus anciens tels les Chadli Boufaroua, avec le verbe francophone, Djamel Boukercha nous faisait vivre le football en « Direct des stades ». C’est un personnage qui avait sillonné la plupart des stades dans une Algérie profonde, mais aussi en Afrique.
Djamel Boukercha a toujours été un modèle de sérieux, un véritable professionnel du journalisme sportif respecté par tout le monde, il avait marqué de son empreinte la Radio algérienne puis la Télévision avec des émissions de haut niveau. Il est très connu par le grand public sportif comme étant un commentateur consciencieux, qualifié et terriblement fair-play qui animait les rencontres de football du championnat algérien, de l’Equipe nationale, mais aussi le tour d’Algérie et les combats de boxe. Il avait gravé son nom dans la mémoire collective. C’est un symbole de persévérance et son nom restera à jamais gravé dans la mémoire collective, lui qui a prouvé son amour à son pays. De l’élégance, il en avait devant le micro. Volontaire à outrance, il avait de l’abattage et un souffle inépuisable, fini les Allo ! Allo, ici le stade du 20-Août ou le stade 5-Juillet, il adorait travailler en direct dans les stades.

Allo ! Djamel Boukercha !
« A vous l’antenne ! Résultat et score du match au stade du 20-Août 1955 », on n’entendra plus les commentaires de Djamel Boukercha avec sa bonne humeur et sa belle voix. Ses commentaires originaux et ses grandes connaissances du monde du sport au niveau de la Radio Chaîne III où il a travaillé pendant de longues années aux côtés des Haffaf Fayçal, Salah Ouadahi, Maamar Djebbour, Mebarki, Chadli Boufaroua et autres, pour la simple raison qu’il vient de nous quitter pour un monde meilleur. Djamel Boukercha était une encyclopédie vivante du football, en particulier et du sport en général. Il a connu de grands hommes au sein de la Fédération algérienne de football avec les Omar Kezzal, Mohamed Diabi, Mohamed Laib, Mouldi Aissaoui, Mohamed Raouraoua, Benaouniche Mustapha, Amara Said, Rachid Mekhloufi, Rachid Harraigue, Lacarne Belaid, Benaouda Amar, Mohamed Kara Terki, Abdenour Bekka et autres responsables du ballon rond. Il était très proche de grandes personnalités sportives et fut l’ami du défunt Aziz Younsi décédé il y a de cela quelques années. Djamel Boukercha était l’ami de tout le monde, un personnage très respecté et très respectueux avec tout le monde, jamais un mot déplacé. Djamel Boukercha, pour ceux qui ne le savent pas, est né à Lens (France) en 1956. Il a exercé le métier de journaliste sportif au sein de la Radio Chaîne III pendant plus de trois décennies avant de prendre officiellement sa retraite durant l’année 2016 sans jamais arrêter sa passion pour le micro. C’est un excellent commentateur et un fervent supporter de l’USM Alger, il a consacré toute sa vie comme reporter et animateur de plusieurs émissions sportives dédiées à la balle ronde mais surtout également aux disciplines Omnisports, notamment le cyclisme avec le Tour d’Algérie sans oublier la boxe.
Boukercha que l’on surnomme l’homme aux treize Coupes d’Afrique des Nations a accompagné les Verts aux fins fond de l’Afrique, il a voyagé et vu pas mal de pays, il a marqué de son empreinte la rubrique sportive de la Radio Chaîne III ainsi que celle de la Télévision algérienne, et sans risque de nous tromper, nous pouvons dire qu’il a été l’un des meilleurs commentateurs sportifs que l’Algérie ait connu. Il a donné tout son talent dans les terrains de football, il avait une manière à lui pour commenter une rencontre de football, il s’asseyait la plupart du temps dans la tribune officielle en plein milieu du public et faisait son travail convenablement, c’est sa manière à lui, il voulait vivre l’atmosphère d’une rencontre de football avec le bruit du public sportif. Il était d’un calme olympien et d’une sûreté impressionnante. Djamel est parti, certes, mais il reste vivace dans l’esprit de ceux qui l’ont connu, il demeure vivant dans l’esprit de chaque sportif algérien.
Que dire de lui, si ce n’est que l’Algérie vient de perdre un grand Monsieur…
Kouider Djouab