L’Algérie prend sa place dans l’arène internationale !

Une diplomatie active

Dans quelques jours, en janvier, l’Algérie occupera, pour le mandat 2023-2024, en tant que membre non-permanent, un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU. Elle sera «le porte-voix du Tiers- monde dans cette tribune internationale», avait annoncé le Président Abdelmadjid Tebboune, devant la 78e Assemblée générale de l’ONU. Le Président Tebboune avait fait connaître les principales priorités de l’Algérie durant son mandat de deux ans à compter du 1er janvier 2024 suite à son élection en tant que membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU par l’Assemblée Générale des Nations unies. Le Président Tebboune a adressé, en effet, un message au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans ce sens, et a souligné que cette élection au sein de l’organe principal des Nations unies confère à «notre pays une responsabilité particulière représentée dans sa participation au processus décisionnel international visant à renforcer la paix et la sécurité internationale.»
C’est l’indicateur probant que l’Algérie a bien repris la place qui lui sied dans le concert des Nations. La diplomatie algérienne fait entendre sa voix dans l’arène internationale. Les partenaires de l’Algérie le reconnaissent en soulignant le rôle qu’elle joue dans l’instauration en tant que facteur de paix et de stabilité surtout en Afrique et dans son voisinage. C’est ce rôle que notre pays va continuer à remplir en tant que membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. La paix et la stabilité passent par la réparation des injustices, en particulier concernant les peuples palestinien et sahraoui qui luttent pour la reconnaissance de leurs droits nationaux contre l’occupant colonial.
C’est pourquoi, l’Algérie saisira cette opportunité historique pour mobiliser le soutien aux causes justes. Au sein du Conseil de Sécurité, l’Algérie va déployer des efforts, concernant la Palestine occupée, pour aller vers l’adoption d’une résolution qui renforcerait l’instauration de l’Etat palestinien souverain.
Concernant le Sahara occidental, qui est la dernière colonie en Afrique, il s’agit de faire sortir de ce pays l’occupant marocain.
Autre dossier qui attend l’Algérie et sur lequel le Président Tebboune n’a cessé de réaffirmer la position de l’Algérie : la réforme du Conseil de sécurité, conformément à «une approche intégrée assurant une représentation plus transparente qui permet aux pays du monde, y compris ceux en développement, de faire entendre leur voix et mettre ainsi un terme à l’injustice historique qui touche le continent africain».
Cette année, au Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), dont il était l’invité d’honneur, le Président Tebboune a appelé «à la conjugaison des efforts, et à œuvrer de concert dans le cadre d’une approche participative et solidaire tenant compte des intérêts et des préoccupations de toutes les parties, notamment des pays pauvres, en proie à des perturbations et à des guerres». Il a souligné qu’il «n’existe point de gagnant dans une guerre : toutes les guerres sont perdues», souhaitant «prospérité et bien-être à l’humanité, notamment aux peuples pauvres».
Le 8 octobre dernier, la Journée nationale de la Diplomatie algérienne, qui
coïncide avec la date de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation des Nations unies (ONU), placée sous le thème : «Positions immuables de soutien aux causes justes», a été l’occasion d’un rappel des constantes diplomatiques de l’Algérie. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a évoqué le début d’engagement que notre pays a contracté lors de son adhésion à cette l’ONU. Cet engagement consiste à contribuer activement à la promotion des valeurs, des principes et des objectifs pour lesquels l’ONU a été créée, pour instaurer la sécurité, la stabilité et réaliser le développement et le bien-être pour tous, sans exclusion ni discrimination aucune». Il a souligné que la diplomatie algérienne est reconnue pour ses contributions réelles, notamment celles qui ont soutenu le mouvement de libération et le droit des peuples colonisés à l’autodétermination pour le recouvrement de leur indépendance, et aussi le droit des pays du Tiers-monde à réaliser le développement économique, tout comme les autres pays du monde. «Ces contributions, a-t-il poursuivi, ont également appelé à la création d’un ordre économique mondial garantissant le droit de tous à un développement économique et à un progrès social, tout en plaçant l’Algérie dans une position particulière en tant que médiateur international pour mettre fin aux crises et
résoudre les conflits et les différends par les voies pacifiques».
Le président de l’Association internationale des amis de la Révolution algérienne, le moudjahid Noureddine Djoudi, avait mis en avant, à la même occasion, le rôle de la diplomatie algérienne pendant la glorieuse Guerre de libération et la période post-indépendance, pour faire entendre la voix de l’Algérie dans les fora internationaux et défendre les causes justes, soulignant que «la diplomatie algérienne connait une intense activité durant la période actuelle». Dans ce cadre, il a expliqué que cette Révolution algérienne ne misait pas seulement sur la force des armes et la mobilisation du peuple dans les différentes régions du pays, mais aussi sur la diplomatie, convaincue du grand rôle qu’elle joue pour faire connaître la justesse de la cause nationale à l’opinion publique internationale et briser l’isolement de l’Algérie qui souffrait de la colonisation, d’où l’idée de la création d’un corps diplomatique, dépourvu certes de capacités financières mais imprégné de patriotisme, pour mobiliser le soutien international en faveur de l’indépendance de l’Algérie».
Evoquant le rôle actif de la diplomatie algérienne durant cette période, le moudjahid a cité le dernier discours du Président Tebboune, devant la 78e Assemblée générale de l’ONU dans lequel il a affirmé que l’Algérie, durant son mandat au Conseil de sécurité, sera le porte-voix du Tiers-monde dans cette tribune internationale. Pour lui, la diplomatie
algérienne «n’est pas régie uniquement par le principe d’intérêts, mais aussi par des principes et des constantes incluant le soutien à tous les mouvements de libération de par le monde».
«L’Algérie est l’amie de tous les pays, hormis ceux qui nous sont hostiles». Ce principe est récurrent dans les discours du Président Tebboune quand il aborde le système de relations internationales, dans un contexte mondial marqué par des tensions qui mettent en danger la paix. Il n’a pas été surprenant de constater l’impressionnante présence du corps diplomatique étranger accrédité en Algérie à l’inauguration au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger), par le Président Tebboune, de la 54e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), placée sous le thème «Algérie : vision et nouvelles perspectives».
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a fait savoir, en juin 2023, dans un entretien accordé à l’agence italienne Nova, que l’Algérie a demandé à devenir un pays observateur dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OSC). «Dans la lecture stratégique du président de la République, Abdelmajid
Tebboune, un centre de gravité s’est formé en Asie centrale. Afin de préserver et de défendre les intérêts nationaux de notre pays, le Président a donc significativement orienté la diplomatie algérienne vers cette région du monde», a expliqué Ahmed Attaf.
L’OCS est une organisation intergouvernementale eurasienne à vocation politique, économique et sécuritaire, qui a été créée en 2001 pour succéder au «Groupe de Shanghaï» créé en 1996. L’OSC a gagné en importance en regroupant environ 40 % de la population de la planète et un tiers de la production économique mondiale. L’OSC se réclame de «l’esprit de Shanghaï» qui insiste sur l’instauration d’une confiance mutuelle, le bon voisinage entre ses membres et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures. Lakhdar A.