Le démenti catégorique de Abdelhak Saihi

Départ des médecins algériens vers l’étranger

«Elle est où cette immigration ?», s’interrogeait à son tour le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi en guise d’une réponse à la question posée par la presse nationale concernant le départ des médecins algériens à l’étranger. C’était, avant-hier, en marge de sa tournée de travail, d’inspection et d’inauguration effectuée à travers la wilaya d’Alger.Encore une fois, le vieux sujet du départ des médecins algériens vers l’étranger a été au centre d’intérêt de la presse nationale, une autre occasion pour les journalistes qui accompagnaient, avant-hier, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi dans sa tournée d’inauguration de nombreuses structures sanitaires à Alger pour rebondir la même question.
Mais pour cette fois-ci, le premier responsable du secteur de la Santé du pays a été catégorique et ferme à la fois en démentant formellement l’existence des départs des médecins algériens à l’étranger. «Elle est où cette immigration ?», s’interrogeait, à son tour, le ministre avant d’ajouter: «Nous avons 36.000 médecins généralistes et 18.000 médecins spécialistes et aucun de ces chiffres n’a changé», rétorqua-t-il.
En revanche, le ministre de la Santé a préféré parler de médecins qui ont immigré de leur propre volonté, «il y aurait plus de 15.000 médecins formés en Algérie qui exercent en France.
En février 2022, sur 2.000 médecins étrangers retenus à l’issue de l’examen de validation des diplômes, 1.200 étaient des Algériens», précisa, avec grande fierté, le ministre Saihi.
Poursuivant ses explications sur la même question, voire sur l’exode des médecins algériens vers l’étranger, Abdelhak Saihi a rappelé que le secteur de la Santé du pays est en plein développement et qu’il a besoin, dans un futur proche, de renforts de nouveaux médecins et surtout d’une formation adéquate qui répond aux normes de la médecine moderne.
Assurant et rassurant que le manque de formation chez certains médecins spécialistes et généralistes a été rattrapé et dépassé grâce aux efforts de l’État, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a nié l’existence d’une exode des médecins algériens vers d’autres cieux.
«Ce que je sais, des médecins spécialistes dans notre pays, il y en a», a-t-il répliqué, tout en relevant «un manque de formation qui a été rattrapé à travers le renforcement des spécialités dont a besoin notre pays», dira le ministre. Concernant les autres régions du pays, le premier responsable de la Santé publique a expliqué que le manque de médecins spécialistes «a été pris en charge à travers la formation de médecins généralistes pendant cinq ans et la première promotion de 146 médecins sortira à partir de janvier prochain pour exercer dans le Sud et les Hauts-Plateaux», a révélé Abdelhak Saihi, et d’ajouter : «Chaque année, il y aura la sortie de 250 médecins pour répondre aux besoins de soins au niveau de ces régions», a conclut le ministre de la Santé lors de son intervention à la question de le départ des médecins algériens vers l’étranger.
Sofiane Abi