Qui empêche la CPI d’entamer les poursuites contre l’entité sioniste ?

Génocide à Gaza

La Cour pénale internationale (CPI) mène des enquêtes et, le cas échéant, juge les personnes accusées des crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale : génocide, crimes de guerre, et crimes contre l’humanité.

Tous ces crimes sont perpétrés par l’entité sioniste contre les Palestiniens.
L’ONU reconnait que des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité sont perpétrés par l’entité sioniste contre les Palestiniens.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a appelé au dépôt de plainte contre l’entité sioniste à la CPI.
Plusieurs pays dont l’Afrique du Sud, des centaines d’avocats, organisation gouvernementales, ONG, Reporters sans frontières, ont déposé plaintes après de la CPI, mais aucune suite n’a été, jusqu’à aujourd’hui, donnée par la Cour pénale internationale, alors que le génocide est à son 83e jour et que le nombre de victimes a dépassé les 20.000 victimes, en grade partie des enfants et des femmes.
Pourquoi la Cour pénale internationale n’a, jusqu’aujourd’hui, pas donné suite aux plaintes ?
Des articles de presse évoquent des pressions américaines contre la Cour pénale internationale dont la crédibilité est, aujourd’hui, mise en doute.

La conférence d’Alger
Les participants à la Conférence internationale « justice pour le peuple palestinien », tenue, à Alger en novembre 2023 à Alger, ont décidé de lancer des plaintes contre les dirigeants politiques et militaires israéliens pour « crimes de guerre» et «génocide» commis dans la bande de Ghaza.
Les travaux de la Conférence internationale d’Alger ayant pour thème «Justice pour le peuple palestinien», ont débuté jeudi au Centre international des conférences (CIC) «Abdelatif Rehal», à Alger, avec la participation de délégations de plusieurs pays.
Organisée par le Syndicat national des magistrats (SNM) et l’Union nationale des Ordres des avocats (UNOA), cette conférence examinera les violations des dirigeants de l’entité sioniste du droit international humanitaire en Palestine, notamment dans la bande de Ghaza, ainsi que les moyens de porter plainte devant les tribunaux internationaux pour ces crimes sans précédent.
Le procureur en chef de la Cour Pénale internationale (CPI) a promis en décembre 2023 que la Cour intensifierait ses efforts pour « enquêter sur d’éventuels crimes de guerre en Palestine » après l’agression sioniste. A l’issue d’une visite dans le pays, Karim Khan a souligné que sa visite n’était pas «de nature investigatrice», mais a dit avoir pu parler à des victimes. « Les allégations crédibles de crimes de guerre durant ce conflit doivent faire l’objet d’un examen et d’une enquête menés de façon indépendante», a déclaré M. Khan. «Mes services vont intensifier leurs efforts afin d’avancer dans leurs enquêtes».
M. Khan avait récemment dit que ces enquêtes s’étendraient «à l’escalade des hostilités et de la violence» depuis le 7 octobre. Mais les enquêteurs de la CPI n’ont pas été autorisés à entrer à Ghaza. L’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes commis par l’entité sioniste à Ghaza «avance sur de bonnes bases», a indiqué, dimanche, l’avocat français Gilles Devers. Dans une déclaration à l’APS, Me Devers a expliqué que l’équipe chargée par le procureur de la CPI poursuit «activement» son travail et s’est déjà réunie à deux reprises avec les représentants du collectif d’avocats ayant déposé la plainte contre l’entité sioniste le 9 novembre dernier.
«Après avoir éliminé toutes les brouilles concernant la compétence de la CPI d’enquêter et l’impossibilité de se rendre sur place pour pouvoir le faire, l’équipe chargée par le procureur travaille désormais sereinement», a ajouté le chef de file des initiateurs de ladite plainte, relevant que «c’est la première fois dans l’histoire de la CPI qu’une plainte est suivie, quelques jours après, par la création d’une équipe d’enquête».
«La pratique des anciens procureurs était de ne rien faire et d’attendre le Conseil des droits de l’Homme désigner une mission de 34 personnes (juristes) pour entamer son travail», a-t-il affirmé, soulignant que «l’acceptation du débat sur le génocide et l’ouverture d’une enquête sont déjà des victoires pour le peuple palestinien». Interrogé, dans le même contexte, sur la lenteur des procédures alors que l’entité sioniste poursuit ses massacres, Me Devers a fait observer que la CPI «a une pratique des enquêtes à long terme, particulièrement en temps de guerre», rappelant que «le dernier mandat d’arrêt émis par la CPI a nécessité un an de travail». «Nous ne voulons pas attendre un an pour voir la CPI agir dans le cas de Ghaza, mais il faut dire que jusqu’ici, il n’y a pas eu assez d’appui pour la plainte déposée (contre l’entité sioniste). Les Etats occidentaux refusent d’appuyer cette plainte, alors que les dirigeants du monde arabo-musulman se contentent du strict minimum jusque-là», a déploré l’avocat au barreau de Lyon.
Il a précisé toutefois, à ce sujet, que cette plainte «finira par aboutir tôt ou tard» et que les dirigeants sionistes seront devant la CPI «un jour ou l’autre, car tous les indices et toutes les preuves confirment le crime de génocide contre le peuple de Ghaza».
«Nous avons pu récupérer les mandats d’arrêt qui ont été émis par la CPI (concernant de précédents crimes). Ces mandats sont des précédents pour nous. Les conditions dans le cas de Ghaza sont largement réunies et il y a des éléments de gravité exceptionnelle», a, en outre, assuré l’avocat des justes causes.
A ce propos, il a affirmé que le collectif à l’origine de la plainte contre l’entité sioniste «est en train de s’employer à fond et avec acharnement pour collecter le maximum de preuves et de témoignages concernant les crimes génocidaires contre les civils palestiniens», appelant «tous les juristes et citoyens à se mobiliser de leur côté pour transmettre davantage de preuves à la CPI». Il a salué, à ce sujet, la dernière conférence internationale organisée par l’Algérie et qui a rassemblé des délégations de juristes de plusieurs pays, affirmant que «de telles initiatives sont louables en ce sens qu’elles participent à la mobilisation des grandes masses et à l’implication de ces dernières».
«Ce qui se passe à Ghaza est un déni du peuple. Ce déni trouve racine profonde dans le refus du droit du peuple palestinien à l’autodétermination. C’est très significatif de commencer cette campagne depuis Alger qui a su donner ses lettres d’or à l’autodétermination des peuples», a-t-il conclu.
Pour sa part l’ONG Reporters sans frontières a déposé plainte auprès de la CPI contre l’entité sioniste pour l’assassinat de journalistes. 103 journalistes ont été assassinés par l’entité sioniste depuis le 7 octobre 2023 en Palestine.
La CPI a été établie en 2002 comme tribunal indépendant international pour examiner les accusations de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Abdelmalek T.