Ce sale Noël à Ghaza

Palestine

Les Palestiniens ont déclaré qu’ils n’avaient ressenti «aucune joie» alors qu’Israël bombardait Gaza, le territoire palestinien assiégé, ce jour de Noël. Il n’y a pas de joie. Pas de sapin de Noël, pas de décorations, pas de dîner de famille, pas de célébrations. Cette guerre qui, selon le Hamas, a coûté la vie à plus de 20.000 personnes. Les festivités ont été effectivement abandonnées à Bethléem, ville qui se trouve en Cisjordanie, vénérée comme le lieu de naissance de Jésus-Christ. Il y avait très peu de fidèles ou de touristes dans les rues habituellement bondées. Dans la bande de Gaza, le groupe militant Hamas a signalé lundi matin du 25 décembre que 50 frappes avaient eu lieu dans les zones centrales, notamment dans le camp de réfugiés de Nuseirat. Sœur Nabila Salah, de la Sainte Église catholique de Gaza, où deux chrétiennes ont été tuées par un tireur israélien au début du mois, selon le Patriarcat latin de Jérusalem, a adopté un ton sombre. «Toutes les célébrations de Noël ont été annulées», a-t-elle déclaré à l’AFP. «Comment pouvons-nous célébrer quand nous entendons le bruit des chars et des bombardements au lieu du tintement des cloches ?» La guerre a éclaté lorsque les combattants du Hamas ont attaqué le sud d’Israël le 7 octobre, tuant environ 1140 personnes, pour la plupart des civils, et prenant 250 otages, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres israéliens. Israël s’est engagé à éliminer le Hamas en réponse et sa campagne militaire, qui a inclus des bombardements aériens massifs, a tué 20.424 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le pape François a lancé dimanche les célébrations mondiales de Noël avec un appel à la paix, alors que la guerre jette une ombre sur l’une des fêtes préférées du monde. «Ce soir, nos cœurs sont à Bethléem, où le Prince de la Paix est une fois de plus rejeté par la vaine logique de la guerre, par le fracas des armes qui, aujourd’hui encore, l’empêche de trouver sa place dans le monde», a déclaré le leader catholique. Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, est arrivé dimanche à l’église de la Nativité, vêtu du traditionnel keffieh noir et blanc. «Notre cœur va à Gaza, à tous les habitants de Gaza, mais avec une attention particulière à notre communauté chrétienne de Gaza qui souffre», a-t-il déclaré.
Noël est une fête universelle et devrait faire l’objet de trêve peu importe le conflit en cours. Ayons une pensée chaleureuse pour tous les civils de cette région et espérons que la paix s’installe au plus vite.
Par Franck Pengam